PORTRAIT – Le pianiste de jazz de 26 ans sort son quatrième album. Il en joue des extraits jeudi soir à Arcachon. Thomas Enhco est en pleine ascension. Révélation de l’année 2013 aux Victoires du jazz, ce pianiste de 26 ans sort début mars son quatrième album, Feathers, édité chez le prestigieux label Verve, une consécration. Son récital à Arcachon (33) ce jeudi présentera de nombreux extraits de ce nouvel album composé à New-York. Dans la capitale mondiale du jazz, le jeune pianiste a suivi l’amour… et l’a perdu. « J’ai toujours envie de raconter une histoire. Ce disque est, en accéléré, celle d’une rupture et d’une reconstruction sentimentale. Je n’ai pas eu envie de piocher dans les standards de jazz. J’ai laissé la place à mes compositions. » A New-York, le style du jeune frenchie Thomas Enhco étonne. « Mon jeu y est un peu en décalage surtout à cause de mon attachement à la poésie et à la musique classique. On me dit que mon piano est romantique et lyrique. » Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre ces influences : le grand-père de Thomas est le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, et sa mère, Caroline Casadesus, est chanteuse lyrique. A cette prestigieuse ascendance, il faut ajouter un beau-père virtuose et grand pédagogue : le violoniste de jazz Didier Lockwood.

Son nom de scène n’est pas Casadesus mais celui de son père – l’éditeur Jean-Etienne Cohen-Seat. Un peu transformé ce nom fait entendre « and co », version anglaise de « et compagnie ». Car Thomas Enhco aime jouer avec d’autres : son frère David, trompettiste, ou encore la percussionniste bulgare Vassilena Serafimova, extraordinaire joueuse de marimba. Néanmoins, pas question d’abandonner les récitals solo, où il laisse place à l’improvisation : «Jouer seul c’est être libre. Je peux faire tout ce que je veux ! C’est d’ailleurs vertigineux. Le risque est la perte d’inspiration : je joue, je joue, l’histoire se déroule… et s’emballe. Elle va plus vite que mon imaginaire musical et je me laisse dominer, comme si je perdais l’équilibre. Longtemps j’ai eu peur de ces moments là, à présent je les aime et les recherche car ils sont très forts pour moi mais aussi pour le public. Depuis New-York, où j’ai été seul dans une ville hostile, excitante mais difficile, Je n’ai plus peur du vide. »
Jeudi 19 février, 20 h, l’Olympia (espace Arlequin). 6 à 14 €. 05 56 22 01 17. Le 7 mai au Théâtre du Chatelet à Paris. Toutes les dates ici.
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