AccueilA la Une23-24 : L'opéra de Versailles en forme olympique !

23-24 : L’opéra de Versailles en forme olympique !

ACTU – Avec une ouverture en grande pompe via Les Troyens de Berlioz, une nouvelle production de L‘Enlèvement au sérail confiée à Michel Fau, un gala s’annonçant somptueux, mais aussi plusieurs soirées consacrées à Bach et à d’autres moult trésors nationaux, l’opéra Royal de Versailles s’annonce à la hauteur de sa légende, pour sa saison 2023-2024.

Entre les opéras mis en scènes, ceux en version de concert, la musique sacrée, les ballet, une ribambelle de récitals de classe mondiale, de découvertes de jeunes chefs ou de retours de monstres sacrés du baroque, de raretés introuvables ou de tubes planétaires, pas facile de faire son choix. Vous trouverez toutefois ci-après un petit florilège des annonces de la saison prochaine, encore vouée à être étoffée !

On a très envie de voir : 

Roméo et Juliette – Zingarelli

Le thème est connu comme le loup blanc, mais il s’agit d’une nouvelle production de l’Opéra Royal en version mise en scène. Une oeuvre rare qui bénéficiera d’un casting dont les noms à eux seuls suffiront à remplir la salle, parmi lesquelles Franco Fagioli et Adèle Charvet mais aussi de jeunes étoiles montantes habituées des lieux telles que Florie Valiquette. La direction sera confiée à Stephan Plewniak et la mise en scène à Gilles Rico – qui n’est jamais avare de trouvailles esthétiques dans sa mise en scène-. Les costumes de Christian Lacroix parachèveront de magnifier le tout.

Don Giovanni – Mozart

Alors, certes, on est là sur du plus classique. Toutefois, avec une mise en scène de Marshall Pynkoski – et des décors de Roland Fontaine-, se revendiquant inspirée par le Casanova de Fellini et son halo crépusculaire, on ne voit pas comment ce spectacle-ci pourra passer à côté de son sujet. Ce sera l’occasion pour le public de retrouver l’impressionnant et sémillant Robert Gleadow, qui avait déjà durablement impressionné sur cette scène. Gaetan Jarry, habitué des lieux, dirigera l’orchestre de l’Opéra Royal pour compléter cette fresque.

Gloria e Imeneo – Vivaldi

Un petit trésor du compositeur baroque le plus connu au monde. Nécessitant peu de chanteurs et de musiciens, il sera spécialement accueilli dans l’écrin du théâtre de la Reine et ses 250 places, pour deux représentations seulement ! L’opportunité de vivre une expérience unique, mais pensez cependant à prévenir votre banquier au préalable car, avec une catégorie unique à 350 euros, les places seront chères à tout point de vue !

Le petit théâtre de la Reine, à Versailles.
Concertos pour Violon – Mozart & Chevalier de Saint Georges

 Si maître Gims éructait récemment que les premiers chevaliers étaient noirs et que les pyramides étaient des antennes relais, les mélomanes se réjouiront certainement eux d’entendre les concertos pour violon de Joseph Bologne Chevalier de Saint George, compositeur guadeloupéen du XVIIIème siècle, qui seront ce soir là couplés à ceux de Mozart – qui lui, jusqu’à preuve du contraire, était blanc comme ses perruques, mais franc-maçon ; complotistes, ce concert sera donc aussi pour vous -. La direction et l’exécution seront ce soir là assurées par Théotime Langlois de Swarte, protégé de William Christie – encore lui-  volant désormais de ses propres ailes, comme l’a récemment démontré la série de représentations du Bourgeois Gentilhomme à l’Opéra Comique ! 

Israel en Egypte – Haendel

Une œuvre faisant elle aussi l’objet de méconnaissance historique, puisque sa programmation outre-Manche devient de plus en plus difficile, certains détracteurs étant intimement persuadés que Haendel -mort en 1758, rappelons le- y fait référence à une invasion de l’Égypte par l’État d’Israel -en 1948-. Quiconque est allé se balader à Covent Garden ou à Oxford sait pourtant à quel point les anglais chérissent profondément Haendel, qu’ils considèrent comme un trésor national au delà de ses pairs. Il bénéficiera d’une délégation à la hauteur de son héritage, puisque la fine fleur du baroque britannique, avec le Monteverdi Choir, les English Baroque Soloists et John Eliot Gardiner, viendra représenter leurs couleurs.

L’Olympiade – Cimarosa

Une oeuvre qui ouvra les réjouissances olympiques à Versailles, où se tiendront au demeurant les épreuves d’équitation. Un petite pépite ranimée pour l’occasion par Christophe Rousset et ses Talents Lyrique, avec une distribution qui comptera notamment la resplendissante Marie Lys, éblouissante dans Le Messie à La Chapelle Royale cette année. Point notable, cette œuvre sera donnée dans la Grande Salle des Croisades, dont les particularités offriront certainement une acoustique pertinente pour la phalange de Rousset, toujours adepte de nuance et de délicatesse pour dévoiler les couleurs des partitions.

La salle des Croisades, Versailles
Fairy Queen – Purcell

Reprise aménagée de la production qui sera créée cet été au festival Dans les jardins de William Christie à Thiré, le tube de Purcell viendra dans la grande salle de l’Opéra Royal avec une mise en espace de Mourad Merzouki ; dirigé par William Christie en personne et accompagné des jeunes chanteurs de son académie : le Jardin des Voix. Parmi eux, on pourra compter sur la présence de Rebecca Leggett, jeune mezzo qui a impressionné l’auditoire au festival de Printemps, qui vient tout juste de se clôturer !

Vêpres Vierge – Monterverdi

Leonardo Garcia Alarcon fait partie de ces chefs qu’il faut avoir vu diriger au moins une fois, tant sa gestuelle est expressive et sa joie communicative. Il reprendra pour l’occasion des vêpres monteverdiennes dont l’ouverture ressemble LEGEREMENT à une autre de ses oeuvres, donnée cette même saison à l’Opéra Royal -un indice,  cette dernière est dirigée par Savall et mise en scène par Pauline Bayle avec Marc Mauillon dans le rôle titre -. Le chef sera accompagné de sa formation, la Cappella Mediterranea, avec qui l’alchimie n’est plus à prouver.

Atalia – Gasparini (en version de concert)

Une oeuvre méconnue, truffée de magnifiques aria  et dont l’effectif orchestral relativement réduit permettra la représentation dans le salon d’Hercule, au coeur du Grand Appartement du roi. L’occasion de retrouver Emmanuelle de Negri et ses comparses, accompagnés par l’Ensemble Hemiolia sous la baguette d’Emmanuel Resche-Caserta et de découvrir un opéra trop peu donné.

Le grand appartement du Roi
Requiem  – Campra

Oui, il n’y a pas que Mozart et Verdi qui ont fait un chef-d’oeuvre d’une messe un chouïa morose. Celui de Campra permettra aux Arts Florissants, toujours dirigés par William Christie, de déployer leurs talents dans La Chapelle Royale, idéalement dimensionnée pour cette partition et les caractéristiques de la formation.

On a envie de voir : 

Don Quichotte chez la Duchesse – Boismortier

Le grand retour d’une équipe qui gagne. Hervé Niquet et le Concert spirituel retrouvent Corinne et Gilles Benizio – alias Dino et Shirley- pour la reprise d’une mise en scène désopilante qui, sans sacrifier à l’exigence musicale baroque, recèle des trésors de pitreries, particulièrement seyantes au héros de Cervantes.

Fêtes grecques et romaines – Colin de Blamont (en version de concert)

Une programmation à point nommé pour clôturer la séquence olympique de l’Opéra Royal, une curiosité donnée par La Chapelle Harmonique -mais pas dans La Chapelle Royale – sous la direction de Valentin Tournet avec une distribution de tauliers du baroque dont, notamment, Cyrille Dubois.

Blanche Neige

Ce n’est pas le premier conte de fées de notre enfance à être librement adapté en ballet, même si celui-ci avait eu suffisamment de succès pour que Prejlocaj le reprenne en ces lieux avec le ballet éponyme. Donné pour les fêtes de fin d’années, c’est une occasion idéale pour le faire découvrir à des balletomanes, ou pour se soigner d’une overdose de Casse-Noisettes.

Alceste – Lully (en version de concert)

Le compositeur superstar de ces lieux revient sur ses terres avec une œuvre illustrant à merveille les charmes du baroque français. Pour défendre ce patrimoine national, on pourra compter sur le fleuron des soprano spécialistes du genre : Véronique Gens et Claire Lefilliâtre, sous la baguette de Stéphane Fuguet.

Te deum – Charpentier & Lully

Deux oeuvre similaires, dont une mondialement connue, et incarnant les fastes de Versailles dans l’imaginaire collectif. Les deux seront données le même soir et devraient, de par leurs différences, se mettre simultanément en valeur. Elles seront jouées par le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, rodé à chacun d’entre elles.

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