ARTICLE SPONSORISÉ – Premier concert de 2024 de l’Orchestre de Paris, Transfiguré – 12 Vies de Schönberg est à l’affiche de la Philharmonie de Paris, les 9, 10 et 11 janvier prochains. Une soirée multicolore, mise en scène et en lumières pour découvrir l’univers d’Arnold Schönberg, grand visionnaire synésthète de la musique du XXème siècle.
31 décembre, aux alentours de 19h. Couteau pointu en main, vous êtes dans le cellier, devant la douzaine d’huîtres que tradition et goût familial vous ont fait acheter. 12 huîtres, soit autant de raisons de se régaler, ou de s’ouvrir la main… C’est alors que vous parvient un rêve un peu fou : et si vous trouviez dans chacun de ces coquillages, polie et jolie, une perle ? Le coup de bol ! La tâche ingrate précieusement récompensée ! Un salaire brillant pour un travail de l’ombre ! La corvée métamorphosée en miracle. Le carrosse en citrouille. 12 perles…
Il y a un truc avec le 12 chez nous quand-même… Et pas que pour les huîtres ! Les œufs, les mois, les travaux d’Hercule, les pieds de l’alexandrin…et même les notes de la gamme ! De Do à Si, en comptant les demi-tons, on arrive à 12 petits sons sur le fil de la gamme. Autant de perles pour un collier de musique. Il y a tout juste un siècle, en 1923, Arnold Schönberg, compositeur autrichien fatigué des vieilles recettes, a décidé que ces 12 perles seraient la base de sa nouvelle écriture. Le dodécaphonisme était né.
C’est donc en hommage à ce chiffre magique de la musique que l’Orchestre de Paris, le Chœur de l’Orchestre de Paris et une ribambelle de solistes, placés sous la baguette d’Ariane Matiakh, donne ses premiers concerts de 2024. Les 9, 10 et 11 janvier, les 12 Vies de Schönberg vont se transfigurer en 12 instantanés, 12 tableaux, 12 couleurs. Plus qu’un concert, Transfiguré est un spectacle. Si, si, avec metteur en scène (Bertrand Bonello), comédiens (Julia Faure et Adrien Dantou), scénographie et lumières (Emanuele Sinisi et Felipe Ramos), et tout !
Alors, pas un spectacle de Noël, on s’entend ! La musique de Schönberg est envoûtante plus que féérique, contemplative plus que festive. Mais pour ce début d’année que les espagnols appellent « la Cuesta de Enero » (« la côte de Janvier »), le programme offre une belle occasion de remonter la pente, en gravissant sans gravité les 12 marches de l’atonalité.
De quoi rentrer de plain-pied sur le seuil de la langue foisonnante et multicolore d’un des grands créateurs du XXème siècle, qui enchaînait les opus comme un bijoutier enfilerait des perles. Lui, à chaque fois qu’il ouvrait les huîtres au Nouvel An, il devait en trouver quelques-unes…
Demandez le programme !
- La nuit transfigurée – Orchestre à cordes – extrait (1899)
- Pelléas & Mélisande – Orchestre – extrait (1902)
- Trois pièces pour piano seul – extrait (1909)
- Friede auf Erden – Orchestre & chœur (1907)
- Cinq pièces pour Orchestre – extraits (1909)
- Erwartung – Orchestre & soprano – extrait (1909)
- Six pièces pour piano seul (1911)
- Pierrot lunaire – Orchestre & soprano – extraits (1912)
- Suite pour piano – extraits (1921)
- Drei Lieder (1933)
- Concerto pour piano – Orchestre & piano – extraits (1942)
- Kol nidre – Orchestre, chœur et récitant – extrait (1938)