COMPTE-RENDU – Au Festival Dans les Jardins de William Christie, les concerts aux chandelles se poursuivent par des « Méditations à l’aube de la nuit » dont en l’occurrence ce programme Purcell at home avec de jeunes musiciens de la Juilliard School de New York :
William Christie et le co-directeur des Arts Florissants Paul Agnew, sont très axés sur la transmission de leur savoir ainsi que de leur passion aux générations suivantes. Depuis 2007, Les Arts Florissants travaillent ainsi avec l’une des plus prestigieuses écoles de musique des États-Unis : la Juilliard School of Music de New York.
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Cette année, cinq d’entre eux proposent un programme intitulé Purcell at home pour une Méditation à l’aube de la nuit. Moment incontournable du Festival où les applaudissements sont congédiés, profitant d’un instant de calme et de contemplation. Au cœur de l’église de Saint-Juire-Champgillon, l’ensemble a su aborder la Fantasia n°1 en ré mineur avec grâce, à la lueur de la bougie. Mais très vite, leur assurance a été quelque peu ébranlée par des problèmes de justesse. Les fréquents réaccordages, assez longs, sans jamais trouver d’harmonie complète, ont rompu la fluidité du concert, tant pour le public que pour les instrumentistes. L’attention soutenue portée aux partitions a aussi limité leur liberté de jeu, les empêchant parfois de se laisser porter par la musique ou de partager pleinement l’instant. Pourtant, l’écriture d’Henry Purcell, si riche, offrait de magnifiques occasions d’émotion qui, malgré ces difficultés, n’ont pas échappé à l’auditeur.
Ces expériences, même si elles sont déstabilisantes sur le moment, constituent des étapes essentielles dans le parcours de jeunes artistes : apprendre à apprivoiser un cadre, à dépasser le stress, à trouver une cohésion malgré les imprévus. Le public, sensible à cet effort et à la beauté de l’instant, leur a témoigné sa bienveillance (avec quelques applaudissements intempestifs rapidement réprimés pour préserver le climat méditatif).
À méditer…
