PLAYLIST – Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont nommés aux Victoire de la Musique Classique ! Les révélations instrumentales 2023 se révèlent à nous dans trois playlist, à découvrir ce mois-ci. Après l’accordéoniste Théo Ould, la semaine dernière, c’est au tour du violoncelliste Aurélien Pascal de se prêter au jeu de la playlist.
Une playlist à retrouver sur Spotify et notre chaîne YouTube
Tout juste de retour de la Folle Journée de Nantes, avec des concerts à St Nazaire, La Roche-sur-Yon et Grenoble (et oui, la Folle journée s’exporte !), Aurélien Pascal, entre deux répétitions et concerts, nous a confié les morceaux de musique (et interprètes) qui lui tenaient à cœur. Des pièces qui bâtissent des espaces protecteurs, sobres, élégants et talentueux. À noter qu’il participera à la prochaine émission Fauteuils d’orchestre; d’Anne Sinclair, avec Alexandre Kantorow, et l’Orchestre de chambre de Paris.
Mais laissons-lui la parole…
Jean-Philippe RAMEAU – Entrée pour les Muses, les Zéphyres, les Saisons, les Heures et les Arts, extrait des Boréades
Aurélien PASCAL : « Je ne sais pourquoi, mais j’ai besoin d’écouter cette pièce en boucle. Indéfectiblement j’y reviens, pour me relaxer. Souvent, la musique nous capte pour des raisons mystérieuses, qu’on ne sait pas définir. Cette Entrée pour les Muses, les Zéphyres, les Saisons, les Heures et les Arts, de Rameau, est comme une trêve entre deux tourments, et elle me fait du bien. L’interprétation de l’ensemble MusicAeterna, dirigé par Teodor Currentzis, y est aussi certainement pour quelque chose…
Johann Sebastian BACH – Le clavier bien tempéré – Prélude et Fugue n°3 en Do# Majeur BWV 848
Le Clavier bien tempéré est un recueil que j’ai beaucoup étudié, écouté et travaillé. Certes, je suis violoncelliste mais je joue également du piano, et j’essaie d’avoir une pratique régulière. Ce prélude en Do# Majeur est un des plus beaux, et András Schiff un interprètes incomparable de la musique pour clavier de Bach. Ses interprétations me fascinent et je vais l’écouter à chaque fois qu’il vient à Paris (Ndlr : ce sera le cas le 26 février prochain, à la Philharmonie de Paris).
Piotr Illitch TCHAÏKOVSKY – Symphonie n°6, Pathétique – Final, Adagio lamentoso
J’ai un souvenir très marquant de l’écoute de cette symphonie, à l’âge de 16 ans, et elle continue à me faire frissonner. J’aime particulièrement cette version live de Myung-Whun Chung et l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Salle Pleyel en 2010, avec sa belle énergie de concert.
Alicia KEYS – Falling, If I Ain’t Got You, Empire State Of Mind, New Day
Ce live d’Alicia Keys dans Taratata, avec Nagui, est extraordinaire. Elle chante et joue au piano -comme une sorte d’héritière new-yorkaise de Barbara !- quatre chansons qu’elle a écrites. C’est une interprète et une musicienne extrêmement impressionnante, tout comme sa voix et les messages qu’elle passe.
SIMON & GARKUNKEL – The Sound of Silence
Voici une petite balade, quelque chose de simple et joli, au charme éternel. Simplement deux guitares et deux voix et ça suffit. Ca a 57 ans et ça s’écoute toujours. Ca fait plaisir.
Jaco PASTORIUS – Improvisation sur Teen Town
Jaco Pastorius est un chanteur et bassiste (joueur de basse électrique, ndlr) découvert à 18 ans. C’est un personnage très spécial, mort jeune, qui avait une présence incroyable sur scène et une grande aura sur ses fans. Il a révolutionné la guitare basse et joué avec les plus grands. Ce genre de musique, ça me donne la bougeotte dès que je l’entend. En plus, ça me rappelle mon rôle de « tenancier de la basse », cf le violoncelle, mais de manière sacrément débridée ! »
