Marcos Morau satellise la danse

DANSE – Le chorégraphe Marcos Morau crée une nouvelle pièce pour sa compagnie La Veronal. Firmamento est présenté à Rome avant de passer à Chaillot en mai. Une pièce qui brouille les frontières entre danse et théâtre avec une scénographie inventive.

Marcos Morau et La Veronal : une longue histoire
Marcos Morau © Albert Pons

Né en 1982 en Espagne, Marcos Morau est chorégraphe mais il conçoit aussi les décors, costumes et éclairages de ses pièces. En 2005, il crée sa compagnie La Veronal avec des artistes venus de différents milieux (danse, cinéma, photographie…). Le chorégraphe obtient de nombreux prix et a notamment été invité à créer pour le Ballet de l’Opéra de Lyon en 2022 où il a proposé sa propre adaptation du conte La Belle au Bois Dormant. Pour sa dernière création, Marcos Morau choisit de se consacrer à une période charnière : l’adolescence. La pièce entre théâtre et danse est accompagnée d’intrusions sonores qui divaguent sur la galaxie, l’évolution…

Immersion totale

Avant même le lever du rideau, le public est plongé dans un univers parallèle avec des sons, puis le noir se fait d’un coup. Certains interprètes viennent de la salle pour monter sur scène où un décor difficile à définir se dévoile. Est-ce un café où les gens se saluent, une boîte de nuit avec ses platines ou un hôpital avec soudain cette lumière blanche quasi aveuglante ? Marcos Morau propose une scénographie inventive. Les tables noires sont ensuite remplacées par un autre décor : un rang de fauteuils de théâtre prend place face à une seconde scène représentée par un bloc blanc avec une télévision à l’interrieur. La lumière est aussi un élément essentiel de la mise en scène. Elle permet des moments très poétiques comme la projection d’étoiles ou de jets blancs dans la salle.

© Bence Szemerey

 

Performeurs

Les six performeurs sont vêtus d’une combinaison colorée entre l’habit du cosmonaute et celui du clown. Ils sont rapidement rejoints par une petite marionnette. La danse est souvent saccadée comme celle des robots, les danseurs se mettent parfois à trembler. Les mouvements sont intrinsèquement liés à la musique. Dans les moments de groupes les interprètes se complètent pour trouver une unité.

La pièce séduit le public par son originalité même si quelques spectateurs venus pour la danse quittent rapidement la salle.

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