ACTU – La nouvelle a été annoncée par une interview parue dans Le Figaro ce jeudi : pour 8 millions d’euros, le producteur Jean-Marc Dumontet (Bobino, Point Virgule, Théâtre Libre, Théâtre Antoine et Grand Point Virgule) rachète la salle Gaveau. Un virage historique pour cette salle, qui depuis sa construction en 1907 était devenu une Mecque du classique.
Ça fait plus d’un siècle que les seuls one-man show qu’on pouvait voir à Gaveau étaient des récitals de piano. Saint-Saëns et Debussy y ont crée des œuvres, Alfred Cortot et Pablo Casals y ont joué une intégrale Beethoven légendaire et bientôt, une certitude : les punchlines de Panayotis Pascot y croiseront un quatuor à cordes par-ci, un tour chant-guitare par-là ! Si l’annonce du rachat n’est pas assortie d’une programmation précise, on peut déjà regarder ailleurs les autres exemple de « pluridisciplinarité ».
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Dans certains lieux aujourd’hui, la programmation classique croise déjà d’autres disciplines. À la Philharmonie on peut entendre à la fois Schubert et Alderbert. À la Seine Musicale, La Haine de Kassovitz succède au Requiem de Mozart. Alors, est-ce une bonne nouvelle ? Est-ce que la dilution des concerts classiques sur la scène généraliste aidera à en faire un genre neutre, hors de ses bases anonymes ? Ou est-ce qu’à trop se diluer, elle en deviendra peu à peu un genre édulcoré ? Seul le temps répondra à ces questions, mais une chose est sûre : le mouvement a démarré.
