DANSE – L’École de Danse de l’Opéra de Paris présente en ce moment son spectacle annuel: Concerto en ré, une chorégraphie de Claude Bessy sur la musique de Bach; Ma Mère l’Oye, une chorégraphie de Martin Chaix sur la musique de Ravel; le dernier acte de Raymonda, une chorégraphie de Noureev sur une musique de Glazounov. Ce ballet en trois parties, exécuté par de très jeunes danseurs, offre un tourbillon de vivacité en même temps qu’un manifeste de savoir-faire.
Tradition
Concerto en ré rend hommage à la grande tradition du ballet classique. Chorégraphié par une danseuse étoile dont on fête cette année le quatre-vingt-dixième anniversaire, la pièce est spécialement conçue pour permettre à tous les danseurs de l’École de participer. Même les plus jeunes divisions – moins de dix ans – ont leur place sur scène. Ce sont même eux qui ouvrent la chorégraphie, avec des mouvements d’une simplicité et d’une élégance que seule la musique de Bach pouvait inspirer. Viennent ensuite les plus âgés, en quadrilles ou en pas de deux. La pose finale rassemble sur scène plus d’une centaine d’enfants et d’adolescents: un travail de coordination qui ne ferait certainement pas rougir le Cantor de Leipzig.
Création
La deuxième partie, Ma Mère l’Oye, est une chorégraphie contemporaine, d’un ancien danseur de l’École, sur les sonorités mystérieuses de l’orchestre ravélien. Le décor, tout en ombres et lumières, les costumes immaculés et burlesques, contribuent à suggérer un univers fantastique. Dans cette danse aux allures plus libres, presque improvisées, un esprit fantasque semble souffler sur les Petits Rats, qui restent des adolescents: des personnages de Perrault aux lutins et aux oiseaux, en passant par un grand nombre de créatures non identifiées, toute la faune y passe. Les mimiques qui s’ensuivent manifestent une bonne humeur collective, montrant le travail de l’École sous un autre jour.
Transmission
Le dernier volet du spectacle offre un avant-goût des grands ballets que les danseurs de l’École monteront intégralement dans les années à venir. Le dernier acte de Raymonda en présente déjà tous les éléments. Des corps de ballet d’une symétrie parfaite reconstituent un folklore magyar plus vrai que nature, avec force bottes rouges et gilets brodés. De jeunes solistes émergent: le couple Raymonda-Jean de Brienne éblouit la salle par la grâce de ses pas de deux; quant à Abderam, le sultan éconduit, il bondit avec une sensualité sauvage qui déclenche des tonnerres d’applaudissements. Tous trois ont été formés individuellement par des danseurs Étoiles en activité. “Il est absolument vital de transmettre d’un extrême à l’autre”, des Étoiles vers les jeunes élèves”, affirme Elisabeth Platel, directrice de l’École de Danse. Un pas de deux entre générations, qui, manifestement, se danse bien.
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