AccueilA la UneDanse sur toile au musée d'Orsay

Danse sur toile au musée d’Orsay

DANSE : A l’Auditorium du Musée d’Orsay, la nouvelle étoile de l’Opéra de Paris Hannah O’Neill brille avec Florent Mélac comme partenaire et chorégraphe. Ensemble, ils donnent à voir la mélodie et dansent les tableaux. Daphnis et Chloé de Ravel, ici transcrite pour piano solo, est interprétée par Claire-Marie Le Guay.

Voir la musique

Sa sublime interprétation est soulignée par la musicalité des deux danseurs. Florent Mélac, chorégraphe, construit le mouvement en parfaite adéquation et synchronisation avec la musique. Son style est fluide et frais. Il aime les tours, les levées de jambe et les cambrés. La confiance totale que lui accorde Hannah O’Neill permet d’impressionnants portés, exécutés sans accros.

Claire-Marie Leguay ©DR

D’où viennent ses inspirations ?

Être danseur à l’Opéra de Paris a permis à Florent Mélac de travailler avec de grands chorégraphes. Il grave leur mouvement dans son corps et s’approprie leur vocabulaire. S’il est résolument néoclassique, on retrouve néanmoins dans sa danse de multiples inspirations .

A l’amateur habitué du répertoire de l’Opéra, des flashs apparaissent : la longue robe noire transparente de Hannah couplée à des mouvements de bras projettent un style à la Mats Ek. Certains portés rappellent Bella figura de Jiří Kylián.
D’autres moments sont beaucoup plus classiques comme celui d’un port de bras majestueux. L’influence de Jerome Robbins est très forte. Cela est saisissant quand les deux danseurs sont côte à côte et exécutent les mêmes pas. Comme dans Dances at a Gathering ou dans In the Night la danse est légère et musicale. Tous ces clins d’œil, plus ou moins conscients, sont les bienvenus. Leur diversité montre que Florent crée à partir d’eux sans se limiter à une simple paraphrase.

Dances at a Gathering 2 – Waltz, Op. 69, No. 2 Ballet de l’Opéra de Paris

Hannah O’Neill : shining star

Si Hannah semble parfois gênée par sa robe beige qu’elle replace discrètement (mais des premiers rangs c’est tout de même flagrant), elle se glisse à merveille dans ce répertoire. Elle passe des demi-pointes aux pointes sans que l’on s’en aperçoive.

Trop de fumée, tue la fumée

L’auditorium d’Orsay n’offre évidemment pas les moyens techniques de Garnier mais les lumières sont bien utilisées et créent une atmosphère plus intimiste. On nous montre que l’effet fumée fonctionne, même si on ne perçoit pas son utilité (si ce n’est de faire tousser les plus sensibles).

La vidéo comme outil de métamorphose

Quand les danseurs s’éclipsent, la pianiste est accompagnée d’une projection vidéo du couple. Tantôt il sont plongés dans le tableau et le rendent vivant par leur mouvement, tantôt ils sont seuls dans la nature et deviennent eux-mêmes l’œuvre. Les extraits, très bien filmés (notamment l’usage du ralenti) ne sont pas un prétexte permettant aux danseurs de se changer ou de respirer mais sont porteurs de sens.

Teaser du spectacle

Deux publics, unis face à la beauté

Il y avait ce soir dans la salle deux publics : d’un côté les mélomanes dont l’un d’eux affirme sans scrupule “avoir fermé les yeux tout du long pour apprécier la musique” et de l’autre les balletomanes venus admirer la nouvelle étoile.
Ces deux mondes s’accordent pour ovationner les trois artistes.

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