CONCERT – Pour son avant-dernier soir, le Festival 1001 Notes, toujours dans la jolie patinoire de Limoges, nous propose trois concerts à la croisée des mondes :
1er moment pour faire fondre la glace (et pourtant il y fait déjà chaud !) dans le monde ensoleillé des guitares de Thibault Cauvin et de l’Orchestre Guitares & Co.
Un Tour du monde en 80 minutes
Thibault Cauvin nous emmène avec lui dans un Tour du monde en six cordes : on part ainsi de Limoges pour visiter l’Amérique du Sud, avec l’Argentine et le Brésil, mais aussi l’Est, la Mongolie et Calcutta en Inde… sans oublier de revenir, bien sûr, comme l’a fait Thibault Cauvin lui-même, qui après 15 ans de voyages dans le monde se retrouve face au public pour partager ses souvenirs. L’escapade se poursuit donc aussi en France, à travers des musiques de films français se déroulant à la campagne (Jeux Interdits, Les Valseuses), mais aussi dans les anecdotes du guitariste. Peut-être plus qu’entre Buenos Aires et Oulan-Bator, on reconnaît alors les locaux du public quand il s’agit de départager Périgord Noir du Vert.
Thibault Cauvin nous l’explique lui-même, certaines des pièces ont été entendues dans un avion (« on y est plus sensible » nous dit-il) … puis arrangées par son frère, avec plus ou moins de bonne volonté de la part de ce dernier. Pourtant, quand on écoute ces préludes de Bach arrangés, version guitare, qui existent bien grâce à l’insistance de Thibault Cauvin, on a un peu l’impression de rentrer justement dans les secrets de famille du musicien, et de ses goûts, qu’il s’agisse de technique ou d’inspiration. Car Thibault Cauvin, loin de faire entrer uniquement le monde dans son répertoire, fait aussi rentrer un petit monde dans sa guitare. Face à une technique impressionnante qui lui permet de (se) jouer des classiques comme ses propres créations, avec des mains ultra-rapides qui se font tour à tour percussion ou passeurs de mélodie, on entend des sons venus d’ailleurs, et l’on se demande presque s’il est bien tout seul à jouer. D’une guitare, on passe alors à toutes les guitares du monde.
Le voyage se poursuit avec l’ensemble Guitares & Co, dirigé par Frédérick Maggio, qui donne immédiatement le ton : « Nîmois et fiers de l’être ». On n’en découvre pas moins de nouveaux horizons, version guitare bien sûr, avec des pièces entre autres québécoises ou italiennes, et même un joli chant Rom interprété par deux des guitaristes du groupe, le reste de la troupe, le chef Frédérick Maggio, et aussi Thibault Cauvin.
Grande famille
Loin de faire un clan des guitares face au public, le concert associe justement toute la salle pour nous faire entrer et voyager avec eux « en musique », et même lorsqu’il s’agit juste de crier « ¡Olé!» avec Guitares & Co, puisqu’on fait déjà un peu partie de cette fameuse compagnie…
Poursuivez le voyage avec les deux autres propositions artistiques de cette soirée : Une odyssée électro-symphonique et Du baroque à la french touch
