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Juliette Hurel, une (nouvelle) flûte en or

INTERVIEW – La flûtiste qui s’était fait dérober sa flûte il y a deux ans a enfin retrouvé un instrument qui lui sied. Elle publie un nouveau disque chez Naïve et elle rejoint l’Orchestre de Chambre de Toulouse ce dimanche en l’église de Pauillac (33).
«C’est une bonne chose ». La flûtiste Juliette Hurel est aujourd’hui soulagée et ravie. Il n’en a pas toujours été ainsi : il y a deux ans, sa flûte en or, celle avec laquelle elle jouait depuis ses seize ans, lui était dérobée. « Le drame est passé !… Mais il m’a fallu une année pour trouver une flûte qui me plaisait et qui correspondait à ma personnalité, à mon son. Je n’avais jamais soufflé dans d’autres flûtes avant ! L’instrument que j’ai finalement choisi m’a d’abord été prêté pendant neuf mois par la marque japonaise Pearl. Je voulais l’essayer dans toutes les situations de concert et aussi pour l’enregistrement de mon dernier disque : « A l’aube du romantisme » avec Hélène Couvert (Naïve). Elle est en or 18 carats, contre 14 pour la précédente. Il existe même des instruments en or 24 carats ! A 18 carats, la projection est plus forte, le son est plus chaud. J’ai dû changer des petites choses pourtant essentielles : la position des lèvres sur l’embouchure, ma posture même. Cette épreuve m’a fait évoluer : j’ai dû rechercher des réflexes, recréer ma sonorité. »Une sonorité qui a fait sa réputation : ouverte, très proche de la voix humaine, alliée à une technique précise avec des détachés nets.

Juliette Hurel jouera avec cette nouvelle amie dans l’église de Pauillac ce dimanche à l’invitation de l’association Musique au cœur du Médoc. Accompagnée par l’Orchestre de chambre de Toulouse, elle interprétera la « Suite paysanne hongroise » de Bela Bartok (1881-1945), une pièce rare. Ecrite à l’origine pour le piano, cette suite de danses et de chants populaires a été transcrite par Paul Arma, l’ami avec qui Bartok partait battre la campagne hongroise à la recherche de musiques folkloriques. Comme l’ensemble toulousain qui fête en 2013 ses cinquante ans d’existence, Juliette Hurel aime aussi changer d’instrument pour mieux épouser le répertoire qu’elle interprète. « Pour Le Concerto en flûte en ré de Joseph Haydn, je prendrai une flûte en bois, que j’utilise dans ce répertoire et pour jouer les pièces de Carl Philipp Emanuel Bach. » La paternité du Concerto en ré est douteuse ? Qu’importe pour la flûtiste : « Gilles Colliard (chef de l’Orchestre de chambre de Toulouse, NDLR) et moi avons tous les deux le sentiment que cette partition – ses harmoniques, sa construction, sa forme – est bien signée de Haydn. Et en tout cas, c’est très beau ! ».

Dimanche 27 octobre, 16 h, en l’église de Pauillac. 10 et 32 €. 05 57 96 88 42.
Article paru dans Sud Ouest du 24 octobre 2013.
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