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Angers debout pour le duo Pascal – Kantorow

FESTIVAL – Poursuite de notre aventure au Pianopolis d’Angers : Alexandre Kantarow et le violoncelliste Aurélien Pascal offrent en duo un récital des plus romantiques, alliant délicatesse et virtuosité.

L’hôpital St Jean d’Angers fait tapisserie…

C’est devant la belle tapisserie Vendanges de Jean Lurçat qui fait office de fond de scène que se placent deux jeunes musiciens. A peine âgés de 26 et 28 ans, Alexandre Kantarow et Aurélien Pascal ont néanmoins d’ores et déjà fait leurs preuves. Cet après-midi, ils partagent leur passion pour le répertoire romantique dans le très charmant Grenier de l’hôpital Saint Jean d’Angers – reconnu par Prosper Mérimée dès la première liste des Monuments historiques en 1840 –, à l’occasion de la première édition du festival Angers Pianopolis.

Un festival, c’est aussi un patrimoine ! Ici, la tapisserie Vendanges de Jean Lurçat… ©chambres-hotes-anjou.com
Kantorow et Pascal en délicatesse

En interprétant la Sonate pour violoncelle et piano n°1 en mi mineur de Brahms et la Sonate pour violoncelle et piano en la mineur de Grieg, le duo fait immédiatement entendre une complicité qui magnifie la complémentarité de leurs timbres. Le grain chaleureux du violoncelle d’Aurélien Pascal fait ressortir des graves particulièrement moelleux et envoûtants tandis que le touché du pianiste se fait clair jusqu’à la transparence. Tous deux démontrent une délicatesse de la conduite de leurs phrasés qui deviennent de véritables caresses pour les oreilles, jusqu’au cœur. C’est surtout que, notamment grâce à leur cohésion et leur sens aigu de la musique, les deux instrumentistes insufflent à leur interprétation une âme qui rend leur jeu vivant et passionné. L’archet d’Aurélien Pascal se montre capable de nuances soignées avec également des attaques franches sans jamais aucune brutalité.

Aurélien Pascal et Alexandre Kantorow, en trio avec Liya Petrova
Le show Kantorow

Alexandre Kantarow charme également en solo avec quatre lieder de Schubert transcrit par Liszt. Malgré la grande difficulté de ces pièces, les doigts du pianiste se font admirablement chanteurs avec une aisance étonnante. Une même main est même tout à fait capable de différencier deux voix aux couleurs bien distinctes. Entre autres, l’interprétation du lied Die Stadt est saisissante et tout à fait superbe de virtuosité et d’intériorité.

Aurélien Pascal offre à son tour, en guise de bis, une opportunité d’admirer encore davantage sa technique avec Gopak, danse russe de Moussorgski arrangée par Joachim Stutschewsky, avec une énergie qui force le public à saluer debout, ajoutant aux forts applaudissements des bravi sonores et heureux.

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