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Trois questions à… Fleur Mino, chanteuse

ENTRETIEN – Son truc à elle, c’est la comédie musicale. Mais Fleur Mino n’est pas seulement inspirée par les Liza Minnelli et autres Barbra Streisand : sa voix de soprano chatoyante aborde avec un même bonheur l’opéra, la variété ou la mélodie française. Rencontre avec une artiste à ce point amoureuse de la musique qu’elle a transformé son chez elle en une authentique salle de concert.

Vichyssoise d’adoption, vous avez décidé de créer en 2017 une salle de concert, la Villa Marguerite, dans votre propre domicile. Pourquoi une telle envie ? 

Je suis originaire de Savoie, mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour Vichy. C’est là où j’avais acheté mon premier piano, quand j’étais adolescente. En 2017, avec mon compagnon Sylvain, tubiste dans l’orchestre Les Siècles, on  a eu envie de quitter Paris pour « se mettre au vert ». Alors on a acheté une maison qui était un ancien hôtel particulier, ayant appartenu à une certaine Marguerite Rougeron, une figure vichyssoise du 20e siècle. Et de cette maison, on a vite voulu faire une résidence d’artistes. Souvent, les carrières sont solitaires, on court partout, on peine  à trouver des lieux de répétition. Avec notre Villa Marguerite, on a voulu créer un cocon, un endroit on les artistes puissent se retrouver, répéter, échanger.

Plutôt sympa le studio de répète’… © DR

Le but est vraiment de recréer du lien, de revenir en quelque sorte à un esprit de troupe. La musique, c’est aussi et avant tout quelque chose de collectif. Ensuite on a commencé à organiser des concerts dans notre salon (rires). Le pianiste Simon Ghraichy a été le premier à venir. Depuis, bien d’autres artistes se sont produits ici, comme les sopranos Clementine Decouture ou Cecile Perrin. On a fait beaucoup de rencontres, et l’une d’elles a même débouché sur un album, Au Bord de l’Eau (ed.Klarthe). Avec le guitariste Jérome Brajtman, on y aborde un répertoire qui va de Debussy à Michel Legrand en passant par Henri Mancini et Kurt Weil. Et évidemment, on a tenu à ce que l’album soit enregistré à la Villa. 

À lire également : Comédies musicales et cœurs en joie à l’Opéra de Vichy
Dans ce chez-vous qui est donc aussi une salle de spectacle, vous proposez également des représentations scéniques d’opérettes. Comment réussit-once défi de la mise en scène posé par le cadre ?

Le plus important est de mettre le personnage au centre de l’histoire, en essayant de préserver toute l’essence de l’œuvre. On peut chanter et raconter quelque chose, faire voyager, même en étant habillé le plus simplement du monde, et même sans beaucoup de moyens matériels. Ici, à la Villa, on se sert notamment d’objets de récupération pour les décors. C’est une belle manière de leur donner une seconde vie. On fait aussi travailler des artistes locaux, notamment pour les costumes. C’est aussi une manière d’offrir, localement, des opportunités de travail à des professionnels du secteur de l’art. On essaie vraiment de faire des choses chaleureuses, comme lors de notre récente version de La Belle Hélène d’Offenbach avec accompagnement au piano. Bon, le 13 janvier prochain, on la donnera au Centre culturel de Vichy, il y aura déjà davantage d’espace à occuper (rires).   

Après la musique de chambre, Fleur Mino présente : l’opérette de salon ! © JM Mino
Vous donnez aussi des cours à l’Académie internationale de Comédie musicale (Aicom). Quels liens peut-on établir entre ce genre made in Broadway, et le chant lyrique ? 

Dans la comédie musicale, on incarne aussi des personnages, on se met au service de l’histoire. La comédie musicale est proche du texte, mais attache aussi beaucoup d’importance à la mélodie. On est pleinement dans l’art du chant. Les racines de la comédie musicale sont d’ailleurs dans l’art lyrique, comme avec Offenbach, où l’on était déjà aux frontières du chant, du théâtre et de la danse. Et puis, il y a de vrais airs de soprano dans ce répertoire, comme le Glitter and be Gay du Candide de Bernstein, ou encore les airs de Christine dans The Phantom of the Opera d’Andrew Lloyd Webber. Il y a des choses bouleversantes dans la comédie musicale.      

Fleur Mino se produira en concert, le lundi 11 décembre à 20 heures, au Musée de la Vie Romantique à Paris. Aux côtés du guitariste Matthias Collet, elle reprendra les airs et mélodies issus de son dernier album, Au Bord de l’eau (Debussy, Fauré, Weil, Béart, Poulenc…), paru le 13 octobre chez Klarthe Records.    

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