Mendelssohn : échos d’Écosse

CONCERT – L’Opéra Orchestre National de Montpellier dirigé par son chef d’orchestre assistant Ka Hou Fan donne à l’Opéra Comédie un concert symphonique intitulé Romantisme et consacré à l’Écosse, vue par Félix Mendelssohn. 

Le voyage, la nature, le folklore et les éthers du fantastique : tous les ingrédients qui du mouvement romantique sont réunis dans les œuvres de Mendelssohn composées lors de son voyage en Ecosse : Les Hébrides (archipel situé du nord-ouest du pays) et la Symphonie Écossaise. Le concert est donné efficacement, d’une traite d’à peine plus d’une heure en comptant le rappel. L’écran bleu en fond de scène est peut-être une évocation lointaine de la couleur du drapeau écossais ? Ou la mer du Nord ?

Des Hébrides à la reine Victoria

Ka Hou Fan dirige très clair, le plus souvent à la baguette. Il reprend méticuleusement les ingrédients précités en associant à chacun des ambiances efficacement dessinées par son orchestre : de la brume épaisse effaçant les rochers en mer à l’épopée médiévale de l’archipel. Ces atmosphères sont développées par l’attention conférée à l’harmonie et à la profondeur des accords. Elles sont aussi renforcées par la relative lenteur des tempi choisis, qui leur permet de s’installer dans l’oreille des auditeurs. La netteté et la coordination de l’ensemble sont cependant imparfaites pendant l’ouverture et le premier mouvement de la symphonie. Certaines démarcations de volume ou de rythme pourraient également être plus accentuées pour mieux souligner l’architecture des morceaux. Un réveil semble s’opérer lors du second mouvement, initié par un sublime solo de clarinette, à partir duquel l’orchestre montre plus d’assurance, renforçant encore l’aspect dramatique et pictural de la symphonie.

© OONM

Les nuances de volumes s’affirment et évoluent au fil des motifs jusqu’à de brillants forte et marquant aussi les effets de contrastes, comme au troisième mouvement entre l’obscurité des contrebasses percée par les traits de violons. Le quatrième mouvement est l’apothéose de la soirée. C’est le plus intense et le plus réussi. La majesté du final (ajouté pour la reine Victoria en vue de la création anglaise) est particulièrement remarquée, comme le solo de clarinette de Sabrina Moulaï, subtilement accompagné par les cordes jouant piano. Il est impossible d’en dire autant pour ceux de la flûte qui montre un moindre engagement et quelques confusions dans ses parties. 

© OONM
De Félix à Fanny : 100% Mendelssohn(s)

Après le succès de la symphonie, l’orchestre offre un rappel au public. On reste chez les Mendelssohn mais c’est cette fois-ci avec une œuvre beaucoup moins célèbre car sa compositrice est restée dans l’ombre de son frère : Fanny Mendelssohn vient ainsi assurer la fermeture du concert par son Ouverture (elle en a composé une, en 1832, Andante ; Cantabile). L’intensité acquise au fil de la symphonie y perdure. L’orchestre est cohésif. Après le calme initial bien posé, il se vivifie et se fait entrainant. Bien coordonné, il fait ressortir les solistes tout en maintenant le public en haleine par les motifs de cordes. Le public applaudit le chef et les musiciens avec conviction. 

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