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Esa-Pekka Salonen, citoyen de la musique

PORTRAIT – Compositeur et chef d’orchestre: deux casquettes pour un seul homme et pourtant chose fréquente dans la musique, rappelle le chef finlandais Essa-Pekka Salonen.

« Esa-Pekka Salonen est un musicien atypique, surdoué de la direction et longtemps ignoré pour ses talents de compositeur», témoigne le chef François-Xavier Roth qui a régulièrement dirigé les œuvres du Finlandais.
Compositeur et chef d’orchestre: deux casquettes pour un seul homme, chose fréquente dans l’histoire de la musique. «Pourtant depuis Karajan qui n’a jamais composé, ces deux métiers se sont distingués, analyse Esa-Pekka Salonen. Les jeunes compositeurs se sont désintéressés de l’orchestre au profit des ensembles comme l’Intercontemporain en France. Ecrire des symphonies était essentiel à mes yeux pour reconnecter l’orchestre à la vie moderne».
En 2011, pour sa 20e édition, le Festival Présences a fait jouer la quasi-totalité de ses œuvres, une rareté pour un compositeur vivant, âgé seulement de 52 ans. « C’est merveilleux mais cela prouve que je ne suis plus un jeune homme, s’amuse-t-il, et aussi que je fais partie de l’establishment et non plus de la contre-culture. Ca me rend un peu nostalgique.»
« Les œuvres de Salonen ne ressemblent à aucune autre œuvre moderne, analyse François-Xavier Roth. Tantôt marquées par le sérialisme, tantôt empruntes d’un lyrisme qui fait penser à un Sibelius d’aujourd’hui. » Sibelius, l’autre grand compositeur finlandais, n’a pourtant jamais été au centre de la vie d’Esa-Pekka Salonen, qui se réfère plutôt à Messiaen, Ligeti et même Boulez. Cette identité internationale est au cœur de son œuvre. «J’ai vécu la majeure partie de ma vie à l’étranger. Je me sens apatride même si l’été en Finlande, je m’identifie tellement à sa nature, à la mer baltique, que je pourrais croire que c’est encore chez moi. Le finlandais est ma langue maternelle mais est si peu parlé dans le monde qu’il a fallu à ce peuple une autre langue, plus internationale: la musique.»
Article paru en 2011 dans TGV Magazine et revu en 2015.
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