CONCERT – Certains pianistes classiques ont des carrières portées par un compositeur. Pour le chinois Yundi Li (ou Yundi, il préfère), c’est Chopin. En remportant à 18 ans le Concours international Frédéric Chopin à Varsovie en 2000, Yundi est entré comme une bourrasque dans le monde de la musique classique. L’exigeant concours, organisé tous les cinq ans, n’avait pas attribué de 1er prix depuis deux éditions et restait historiquement dominé par les Russes, les Polonais, quelques Français et Japonais. Yundi devint le symbole de l’arrivée au plus haut niveau de l’impressionnante technique chinoise associée à une sensibilité à fleur de peau, comme l’incarnait le médiatique Lang Lang. Plus discret que son aînée de quelques mois, Yundi est également devenu une star en Chine. Au delà de ce concours, il a affirmé sa passion pour Chopin à travers de nombreux concerts et enregistrements (le dernier « Live in Beijing » est par en 2011 chez EMI). Il s’y montre délicat et respectueux d’une lecture romantique de Chopin. C’est donc dans son répertoire de prédilection que les Bordelais entendront Yundi : Nocturnes, Grande Polonaise brillante, Sonate pour piano n°2 et Polonaise héroïque, entre autres.
Bordeaux. Samedi 10 mars, 20 h, Grand-Théâtre. 6 à 55 €. 05 56 00 85 95.