AccueilNon classéAlexandre Tharaud explore trois monuments de Beethoven

Alexandre Tharaud explore trois monuments de Beethoven

COMPTE-RENDU : Dans le cadre du festival Pianoscope de Beauvais (60), Alexandre Tharaud  interprète les ultimes sonates de Beethoven. Il les a récemment enregistrées (Erato) et part avec elles en tournée dans toute la France.

La Maladrerie Saint-Lazare…Un nom bien singulier pour une salle de concert ! Ce site médiéval, autrefois fréquenté par les lépreux, est actuellement un lieu culturel d’exception dont peuvent s’enorgueillir les Beauvaisiens. Et, au sein de ce patrimoine historique, sous les poutres apparentes de la grange, le pianiste Alexandre Tharaud avait carte blanche pour la 13ème édition du festival Pianoscope. L’artiste à la carrière éclectique (Scarlatti, Satie, Barbara, Bach, etc) nous dévoilait une programmation originale et enthousiasmante, à l’image de sa personnalité singulière. Concert-lecture, sieste musicale, expositions, documentaires permettaient de découvrir les multiples facettes du pianiste.

Le festival s’ouvre sur un récital beethovénien, dans lequel Tharaud se mesure aux trois dernières sonates du titan : les opus 109, 110 et 111, œuvres monumentales qui parachèvent le cycle de 32 sonates, par leur audace, leur démesure et leur souffle épique. Un choix impromptu pour le pianiste qui a fait sa réputation sur l’art de la miniature, de la délicatesse, du baume (voir notre interview autour de son projet Scarlatti).  Si Tharaud donne la pleine mesure aux élans passionnés du prestissimo de l’opus 109, ce sont les passages méditatifs, confinant à l’intime de l’andante qui retiennent notre attention. Le soin tout particulier accordé aux nuances pianissimos accentue la force expressive de l’oeuvre.

Les opus 110 et 111 pourraient se prêter aux débordements narcissiques, néanmoins le pianiste ne choisit pas cette voie.  Alexandre Tharaud aborde ces partitions avec une maîtrise formelle appréciable, en témoigne le vertigineux maestoso de l’opus 111 ! Le public en redemande, en guise de bis, Tharaud interprète deux sonates de Scarlatti, aux couleurs tendrement évocatrices.

 

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