FESTIVAL – On ira tendre une oreille du 7 au 16 février à la Maison de la Radio et à la Philharmonie de Paris, où 17 concerts sont programmés, pour fêter la musique contemporaine autour du compositeur britannique George Benjamin.
À l’heure où les Anglais quittent l’Europe, le plus francophile de leurs compositeurs va être à l’honneur cette année à Présences. Avec sa bouille affable et son œil malicieux, Sir George Benjamin semble être le petit cousin d’Alfred Hitchcock. Il habite d’ailleurs dans le quartier résidentiel de Maida Vale où fut tourné le film Le crime était presque parfait.
Fils d’un éditeur et d’une collectionneuse d’art, il a été saisi par la musique après avoir vu Fantasia au cinéma. À l’âge où d’autres enfants s’inventent des histoires avant de s’endormir, lui préférait s’inventer des musiques, qu’il notait sur un cahier dès l’âge de sept ans. À seize ans il arrive à Paris pour étudier avec Olivier Messiaen avant de parfaire ses études au King’s College de Cambridge.

À présent âgé de soixante ans il a déjà un catalogue impressionnant à son actif, dont trois opéras. Co-écrits avec le librettiste Martin Crimp, Into the little hill (2006), le sublime Written on Skin (2012) et Lessons in Love and
Violence (2018) sont tous les trois apparus comme des évidences dès leur création.
Pensée conjointement par George Benjamin et la Direction de la musique de Radio France (dont Pierre Charvet qu’on vous présentait jadis), cette 30ème édition de Présences s’annonce passionnante. Avec 17 concerts en 10 jours, 82 pièces de 57 compositeurs, 21 créations et 24 commandes, ça donnerait presque le vertige.

Notons déjà que le concert d’ouverture du 7 février donnera à entendre des pièces pour piano et orchestre de Gérard Pesson, Hans Abrahamsen, Claire-Marie Sinnhuber et Georges Benjamin, tous nés entre 1952 et 1973, et que ces pièces seront portées par l’Orchestre National de France et les pianistes Alexandre Tharaud et et Vanessa Benelli-Mosell, sous la direction … de George Benjamin.
Notons aussi qu’il y aura une soirée électro proposée par le GRM ( le Groupe de recherches musicales, temple de l’électro-accoustique) le 14 février au Studio 104 de la Maison de la radio, ou encore Flux Aeterna, de Vincent-Raphaêl Carinola, œuvre générative et interactive à base de sons postés par des internautes du monde entier, dans un univers sonore immersif à 360 degrés au 22ème étage de la tour de la Maison de la Radio. Vous avez dit vertige ?
L’ensemble des concerts est à retrouver ici : https://www.maisondelaradio.fr