La directrice générale de La Folle Journée, Joëlle Kerivin, a démissionné de son poste, apprend-on ce vendredi 12 mars. Un audit commandé par la mairie de Nantes a révélé des irrégularités comptables dans deux structures financées par la Ville : l’espace Simone de Beauvoir et la société anonyme d’économie mixte (SAEM) La Folle Journée, qui organise la célèbre manifestation musicale nantaise. Joëlle Kerivin, directrice générale de la SAEM La Folle Journée est également la présidente de l’espace Simone de Beauvoir, un espace de défense et de promotion des droits de la femme.
Des mouvements financiers très importants
Dans un communiqué paru le 12 mars, la Ville de Nantes déclare qu’elle « a pris connaissance fin janvier dernier, en tant que financeur, de la non certification des comptes 2019 de l’espace Simone de Beauvoir pour cause d’irrégularités comptables constatées. » Un audit, lancé à la demande de la ville, a mis en évidence « des mouvements de trésorerie très importants liés à des avances de salaires et de frais de représentation, au sein des deux structures, largement supérieures aux dépenses réellement constatées et justifiées ».
Sur la base des résultats de l’audit, la Ville de Nantes a alerté les responsables des deux structures et a déposé plainte auprès du procureur de la République le 1er mars dernier. Convoquée par le président de la SAEM, la directrice générale de La Folle Journée a présenté sa démission qui a été immédiatement acceptée.
Au-delà de la procédure en cours, la Ville de Nantes « confirme son soutien et son engagement total auprès et de l’espace Simone de Beauvoir et de la SAEM Folle Journée » dont le directeur artistique, René Martin tente de maintenir une édition 2021 avant l’été.