AccueilA la UneUn marathon de la danse à la Veneziain Danza

Un marathon de la danse à la Veneziain Danza

FESTIVAL – Dimanche 13 novembre au Théâtre Malibran de Venise, s’est ouvert le 14e Festival “Veneziain Danza”, dirigé artistiquement par la chorégraphe vénitienne Michela Barasciutti et placé sous le patronage de la fondation Teatro la Fenice.

Le Veneziain Danza : késako ?

Établis dans la salle fastueuse du Teatro Malibran (à ne pas confondre avec la Fenice), ce sont trois rendez-vous qui, cette année, ouvrent une fenêtre sur le monde varié de la danse Internationale classique, néoclassique et contemporaine (à ne pas confondre avec la biennale). Après l’ouverture du 13 novembre, les prochains rendez-vous auront lieu les deux dimanche suivants :

  • 20 novembre : Incompany (Cologne-Allemagne) avec une première nationale, en coproduction avec Oper Koln, Duisburgen Philharmoniker TanzFaktur Koln.
  • 27 novembre : Eko Dance Project avec des extraits de la chorégraphie de Mats Ek et Paolo Mohovich.
Le ballet prend un coup de frais

La figure de proue du spectacle d’ouverture est Renato Zanella. Le nouveau Directeur de la Danse de l’Opéra de Ljubljana y a sélectionné une collection d’extraits du répertoire de différents chorégraphes, et certaines de ses pièces les plus significatives. Les créations artistiques de Renato Zanella sont appréciées pour leur sens de l’équilibre entre les répertoire classique et contemporain. Il souligne l’importance de la variété dans la programmation pour un « large panorama ».

Une alternance des musiques et des styles défendue sur scène par de jeunes interprètes, au physique sportif et plein d’énergie qui dépassent la pureté formelle, avec l’outil par excellence du danseur : le corps. La modernité est soulignée par des choix forts de costumes et de lumières, qui dessinent une nouvelle union du contemporain, du néo-classique et du répertoire traditionnel. Quand le tutu devient casual…

Un aperçu du travail hétéroclite de la troupe de l’Opéra de Ljubjana

Côté classique

De la mythique Mort du Cygne (Le Lac des Cygnes, Tchaïkovsky) au non moins mythique pas de deux de Roméo et Juliette (Prokofiev) les grands classiques sont respectés à la lettre par une troupe dont il faut dire que c’est le premier métier. Et ils le font bien ! La version du Pas d’esclave chorégraphiée par José Carlos Martinez, (récent directeur de la danse de l’Opéra de Paris) apporte la puissance du drame à ces pièces de gala.

Pot pourri néo-classique

Avec Leo Mujić dans une revisite de Gatsby le Magnifique, on ne perçoit pas un code « reproduit », mais une poussée au-delà de la limite humaine physique et mentale qui, justement, le transcende. La musique de Glenn Miller met un peu de folie dans cette soirée vénitienne ! En contre point, le style épuré du Voyage de Renato Zanella fait merveille sur la musique de Mozart dont chaque note provoque un accent corporel, un soubresaut, une changement de pensée. Les danseurs y sont très inspirés. Pas étonnant : il dansent la chorégraphie du patron ! 

Les autres tableaux de ce moment néoclassique ont quelque chose de la revue de répertoire, dont chaque enchaînement semble inspirer l’autre, jusqu’à la bascule vers le passage contemporain.

Regards de braise et Petite mort

La chorégraphie orgasmique d’Angelin Prejlocaj, star en vogue du contemporain, fait courir un frisson dans la salle. Les baisers des danseurs qui semble se soutenir par la seule force de leurs lèvres unies introduisent un corps nouveau, et terriblement charnel ! Renato Zanella (encore lui !) s’appuie sur le tellurique Mahler pour enchaîner une pièce où la tension entre les corps n’est plus le fait du contact, mais au contraire, du regard. On peut y voir un hommage à la Rose malade de Roland Petit.


Si elle n’avait rien d’un ballet narratif traditionnel, cette soirée avait la grande qualité de proposer une immense variété de forces et de beautés, de visions qui s’inspirent et se réponde. À travers les siècles, à travers les styles, c’est une conversation de ce bel art du corps que le public vénitien a applaudi pendant de longues minutes. Il aura vécu de beaux moments de grâce, qui donnent son sens à cette citation de l’immense danseuse Martha Graham :

«C’est avec la pratique qu’on apprend. Qu’il s’agisse d’apprendre à danser en ayant une expérience de la danse, ou d’apprendre à vivre en ayant des expériences de vie, le principe ne change pas. Dans certains domaines on devient l’athlète de Dieu. »

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