CONCERT- Ce lundi 3 Juillet, dans le cadre du festival de Toulouse, Metalak Euskal Herrian Orkestra offrait un concert intense autour des musiques de films de compositeurs incontournables: John Williams, Hans Zimmer, Howard Shore… Un programme à couper le souffle interprété par une “équipe de France des cuivres” (mais pas que!) avec les présentations et sous la direction précise, dynamique et sympathique de Florent Didier.
Equipe de choc
Metalak Euskal Herrian (dangereux exercice de prononciation!) est un collectif de cuivre et percussions né lors de rencontres musicales en Pays basque regroupant une sacrée bande de solistes, super-solistes et membres des plus grands orchestres de France (et d’ailleurs) en général ; accompagnés par une équipe de 5 percussionnistes, harpe, piano et un « intrus surprise ». Cette réunion musicale à Toulouse se fait autour de BO légendaires, arrangées par Nicolas Chatenet (trompettiste super-soliste à l’Orchestre National de l’opéra de Paris) pour cette formation haute-en couleur.
Un programme à couper le souffle
Au prémisse époustouflant d’un tel programme vient s’ajouter un petit bémol technique : la climatisation en panne, rendant encore plus chaleureux ce moment de partage humain et musical (comme l’ont si bien souligné les organisateurs), et la performance plus admirable encore : les cuivres étant une famille d’instruments particulièrement physique à jouer. Et quel programme ! John Williams avec Indiana Johns et Star Wars, Hans Zimmer avec Gladiateur, Robin des Bois et Pirate des Caraïbes, Le Seigneur des Anneaux de l’incontournable Howard Shore et autres souvenirs.
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Des Airs familiers
Que de souvenirs et d’émotions s’associent à ces thèmes familiers! Présentés sous formes de suites instrumentales, en medley (Seigneur des anneaux) ou suivant à la lettre le déroulé d’une scène (The Battle, Gladiateur), les esprits voyagent avec la musique. Les couleurs et textures sont particulièrement bien rendues et adaptées : de la trompette piccolo au Tuba en passant par l’Euphonium, le Cor, les différentes tessitures de Trombones… l’ensemble brille littéralement par la richesse de ses timbres et sa puissance ébouriffante, sachant aussi y aller tout en douceur, avec et sans sourdine, dans ces arrangements très nuancés et généralement virtuoses (cascades de notes, rythmes effrénés…). Il convient également de saluer les percussionnistes, véritables musiciens migrateurs se déplaçant d’un instrument à l’autre et contribuant grandement à l’atmosphère colorée : timbales, xylophone, carillons… On ne peut s’empêcher de sourire, vibrer et respirer avec les musiciens sur l’imaginaire commun d’Ainsi parlait Zarathoustra, du thème de Star Wars ou de la Marche impériale !
Autant en remportent les vents
Le public est conquis, en témoigne la standing ovation et l’enthousiasme général. On peut noter encore le grand moment de solennité de Magnum Mysterium de Morten Lauridsen (pièce prévue pour chœur à l’origine : les interprètes ne devaient surtout pas manquer d’air!) et l’intrus surprise : Thomas Barthélémy au Saxophone -un bois !- pour une interprétation endiablée du thème déjanté des Indestructibles qui a particulièrement marqué les esprits !
C’est une médaille d’or que l’on peut donner aux cuivres et à Metalak Euskal Herrian Orkestra en général pour cette bourrasque ébouriffante de qualité, d’énergie et de bonne humeur.
Une véritable bouffée d’air frais, malgré la chaleur !