ENTRETIEN – Elles sont trois, pour une récompense. Nommées dans la catégorie « Révélation instrumentale », Élise Bertrand, Nour Ayadi et Salomé Gasselin sont de jeunes musiciennes. Elles représentent la nouvelle génération qui regarde devant, vers l’avenir de notre musique. Trois personnalités à découvrir, avant de les voir à la télé le 29 février !
Vous êtes nommée en tant que « Révélation ». Qu’est-ce que vous voulez révéler au public ?
La première chose qui me vient c’est évidement le répertoire de la viole qui est immense, contrairement à ce qu’on imagine. En fait, c’est mon instrument avant moi que je voudrais révéler, et particulièrement le consort. C’est ce répertoire là qui est aussi grand et important que le quatuor à cordes, et aussi accessible. Je veux révéler ce qui moi m’a été révélé : un répertoire jamais joué, jamais donné.
Quelle musique aimez-vous ? Un compositeur, une compositrice ?
J’ai du mal à avoir un préféré, parce que ça varie un peu avec les saisons. En hiver c’est Bach, ne me demandez pas pourquoi ! Bach au coin du feu, c’est hyper réconfortant, et quand j’écoute une cantate je me mets à danser. En tout cas ça me parle autant que la pop, c’est très vif, et ça me touche directement. Et puis il y a William Lawes, ça c’est du délire !
Que représente cette nomination pour vous ?
Une confiance pour un choix que j’ai fait, qui n’était pas évident pour moi, parce que j’ai du mal à faire des choix dans la vie… Et aujourd’hui ça porte ses fruits ! Ça m’engage, et ça me donne des ailes pour parler à plus de gens. C’est une forme de soutien dans mon monde sonore, et c’est aussi un petit signe qui me dit : « vas-y continue, tu t’es pas trompée. » On me donne carte blanche et plein d’oreilles à qui je peux parler, pour partager cet instrument qui me fait vibrer.
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À la cérémonie des Victoires de la Musique Classique, le 29 février, Salomé Gasselin jouera un extrait des Voix Humaines de Marin Marais, accompagnée par Daniel Zapico au théorbe.