MUSEE – Le chanteur Aldebert, qui s’est fait une spécialité des chansons poétiques pour marmots avec sa série d’albums « Enfantillages », investit la Philharmonie des enfants à l’occasion de la sortie de son album « Helldebert – Enfantillages 666 ».
Il en rit, Dès
Aldebert, vous connaissez ? Mais si, le rockeur au cœur encore enfant ! Connu des parents depuis son Plateau Télé sorti en 2000, il semble avoir appuyé sur le bouton « Benjamin Button » pour revenir à la cours de récré en adaptant sa prose poétique et facétieuse aux enfants, à travers ses nombreux albums dédiés à ce genre un peu oublié depuis les heures de gloire d’Henri Dès : Enfantillages 1, 2, 3, 4, de Noël, et désormais 666, un album de métal pour enfant. Et oui, Aldebert se sent pousser des cornes et devient Helldebert pour livrer une version maléfique de son univers espiègle et hyperactif.
Pour rater l’école…
De son côté, la Cité de la musique fait aussi sa crise d’adolescence en proposant une exposition dédiée au métal, ce dérivé du hard rock qu’a fait fructifier un trio de groupes des années 70 : Led Zeppelin, Black Sabbath et Deep Purple. Afin de provoquer un hasard qui fait bien les choses, la Philharmonie a donc confié à Aldebert le soin d’apporter une touche de métal à sa Philharmonie des enfants, son espace de découverte de la musique à travers le jeu dévoilé en 2021, et qui est ouvert tous les jours sauf le lundi : décidemment, pour rater l’école, on ferait n’importe quoi !
Des tubes et des tuyaux
Bien sûr, les tubes de cet espace de jeu sont toujours là et toujours aussi prisés : on vous partage nos tuyaux. Les enfants peuvent par exemple s’entrainer à jouer en rythme de la guitare, de la basse, du clavier ou de la batterie, peuvent diriger un orchestre (ou plutôt un enregistrement dont le tempo et les nuances varient en fonction des gestes du joueur) ou se défier au pitch-pong, un jeu d’arcade qui fonctionne au son de la voix.
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Du gros son
Mais des petites pastilles indiquent régulièrement les adaptations apportées par Aldebert à cet univers. Il dévoile ainsi dès l’entrée ses riffs de guitare favoris (avec des dédicaces à AC/DC ou Metallica). Sur les murs, des haut-parleurs diffusent ses explications de quelques concepts fondamentaux de ce genre musical : qu’est-ce qu’un swiping, un growl ou un break ? Comment faire des cornes du diable, ce geste de ralliement des métaleux ? Comment joue-t-on de la double pédale à la batterie ? On peut aussi construire sa chanson électro en prenant pour base la chanson « Du gros son » d’Aldebert. Bref, une manière ludique de découvrir (jusqu’au 12 mai) la fabrique à musique avec un angle original.