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Ophélie Gaillard, Bach jusqu’à plus soif

FESTIVAL – c’est dans le cadre de la salle de l’Opéra Comédie de Montpellier qu’Ophélie Gaillard conviait le public du Festival Radio France Occitanie à s’imprégner de la musique de Jean-Sébastien Bach.

Bach two Bach

Ophélie Gaillard en est déjà à son deuxième enregistrement des suites mythiques de Bach. Elle ne cesse d’y revenir, sans aucune lassitude, comme si ces pièces s’imposaient à elle pour la régénérer, la recentrer dans un parcours musical dense et prospère. Pour ce concert, elle offrait d’entendre les trois premières du cycle. Oui, offrir c’est le bon mot, parce que quelle offrande ! Ophélie Gaillard fait corps avec cette musique de chair et d’âme qu’elle livre sans détour, avec une sorte d’évidence et de simplicité qui emporte l’émotion.

Bach en partage

Que ce soit dans la première suite en sol majeur ou la seconde plus profonde de tonalité en ré mineur, la maîtrise technique disparaît pour mieux révèler les vertiges de la musique de Bach, et ses multiples ruptures. Ces suites se composent toutes d’un prélude suivi de cinq danses, de l’Allemande à la Sarabande, du Menuet à la Gigue, selon le cas. La profondeur du jeu d’Ophélie Gaillard et la réflexion qu’elle porte à chaque morceau, la richesse des sonorités qui émanent de son superbe violoncelle (un Francesco Gofriller de 1737 contemporain de Bach), cette volonté de transmettre la beauté et l’expérience, s’imposent sans pour autant vouloir écraser l’auditeur, mais plutôt de s’en faire un complice de chaque moment partagé.

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Le troisième mouvement BWW 1009 semble comme une quintessence de son jeu ! Devant l’enthousiasme du public et après quelques mot prononcés par l’artiste révélant ses liens familiaux avec la ville de Montpellier, Ophélie Gaillard a choisi d’interpréter en bis une extrait de la suite n°4. Un rien facétieuse, elle joue debout, son violoncelle serré contre elle, presque comme un enfant et le faisant même saluer un public ravi par son sourire.

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