ARTICLE SPONSORISÉ – L’École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot est une vraie institution. Du genre qui a vu passer Ravel par exemple, pour vous poser le contexte… Donc, a priori, les pianistes qui en sortent sont plutôt des cadors, ou des futurs cadors ! C’est toute l’idée de la journée du 10 novembre 2024 qu’organise le Théâtre de la Ville au Théâtre des Abbesses : présenter les jeunes artistes tout juste diplômés, dans trois concerts légers comme tout (à 11h, 15h et 17h30). Avant de défiler sur scène, Fabrice Bligoud Vestad, Ruben Plazier et Yedam Kim, se présentent à vous.
L’École Normale et le programme PHARES : c’est français, monsieur !
En attirant à elle des talents venus d’ailleurs, l’École Normale veut mettre en valeur le « savoir enseigner » français. Et en faisant appel à PHARES pour produire et faire tourner les concerts de ces jeunes artistes, elle se pose comme un vrai tremplin pour leurs carrières qui, avant de se déployer dans le monde, auront commencé chez nous, en France. Voilà ce que les trois pianistes du 10 novembre ont tiré de leur expérience à Paris.
Fabrice Bligoud Vestad (Norvège) : « On m’avait dit que venir en France ça serait se confronter à une ambiance hyper compétitive, avec une concurrence forte entre les élèves. Alors oui, bien sûr à la fin de chaque année il y a un concours pour lequel on se prépare durement, parce que l’École Normale est une formation d’excellence, mais j’ai été surpris de trouver à Paris la même bienveillance qui régnait à Oslo dans mon conservatoire. Et puis, en tant que franco-norvégien, c’était évidemment quelque chose pour moi de vivre en France. »
Ruben Plazier (Pays-Bas) : « Venir étudier à Paris, c’est très spécial pour moi, parce que tous les compositeurs que j’adore sont passés par là. C’était une motivation magnifique pour moi au départ. Mais ce que je ne savais pas, c’est que je me ferais autant d’amis, au premier rang desquels Jean-Bernard Pommier, mon professeur ! La France est vraiment une terre d’accueil pour moi, et je veux lui rendre la pareille en invitant tous les gens que j’ai rencontrés à ma saison de concert, chez moi aux Pays-Bas. »
Yedam Kim (Corée du Sud) : « Je crois que ce qui m’a le plus marquée quand je suis venue en France pour la première fois, c’est le retour du jury du concours auquel j’ai participé à Cergy-Pontoise. On m’a dit que mon jeu était « trop technique », et c’est là que j’ai compris qu’il fallait que je vienne en France, et particulièrement à l’École Normale : c’est une école d’interprétation où la sensibilité du jeu est très importante, et ça on le sent vraiment quand on vient d’ailleurs ».
Demandez le programme !
Fabrice Bligoud Vestad : parole d’artiste !
« J’ai en tête le caractère familial de ce concert. C’est en journée, alors forcément ça va attirer un public différent des grandes soirées de piano parisiennes. En tout cas je l’espère, c’est pourquoi je prévois de parler un peu des œuvres que je vais jouer pendant le concert ! Je me souviens d’un concours que j’ai passé chez moi en Norvège, où j’ai vu une chanteuse connecter extrêmement fort avec le public, parce que son instrument était son corps. Je me suis fait la réflexion qu’en vérité, nous pianistes sommes toujours cachés derrière notre instrument. Le public ne connaît même pas nos voix ! Alors je compte prendre la parole pour faire voyager le public à travers ma Norvège natale avec Grieg, l’Espagne adorée de Ravel et le folklore de l’Europe de l’Est, avec la Mephisto-Valse de Liszt. »
Ruben Plazier : 100% Chopin
« À Dordrecht, ma ville natale, il y a la statue d’un peintre, Ary Scheffer, qui a réalisé un portrait de Chopin. Comme moi, Scheffer est un hollandais venu vivre à Paris, qui y a fréquenté des artistes, parmi lesquels Chopin. J’ai un lien presque intime avec cette musique, une affection qui remonte à l’enfance. Dans ce concert, je vais explorer une période délicate de sa vie, qui a donné naissance à ses Préludes. À ce moment-là, Chopin est très malade, et il pense qu’il va mourrir. La musique qui en découle est extrêmement riche, surplombée par la gravité du contexte bien sûr, mais aussi par l’urgence de coucher sur le papier ses idées musicales, pour qu’elles lui survivent. C’est ce qui explique la grande variété de ces pièces. »
Yedam Kim : Lune d’Or à travers les feuilles
« Mon programme s’appelle « Lune d’Or à travers les feuilles ». C’est une évocation poétique qui vient des trois pièces de Debussy que je vais jouer, qui ont aussi une forte dimension folklorique. Avec les évocations du gamelan balinais chez Debussy, mais aussi de la musique populaire hongroise chez Bartók et de la réflexion sur les racines de la musique russe chez Prokofiev, je voulais également faire entendre l’évolution du style pianistique à travers le temps : l’expérience émotionnelle profonde de Beethoven, l’orchestration colorée de Debussy, le piano comme instrument de percussion chez Bartók et la modernité de Prokofiev. »
Retrouvez l’intégralité des programmes de cette journée du 10 novembre et réservez vos places sur le site du Théâtre de la Ville – Théâtre des Abbesses