CD – Le dernier enregistrement d’Antoine Tamestit est consacré à la musique inclassable de Paul Hindemith. Un bijou.
Néoclassique ? Iconoclaste ? La musique de Paul Hindemith (1895-1963) fut interdite par les Nazis en 1934. Le Concerto pour alto, composé en 1935 pour un instrument dont il aime le timbre chaud, reflète son amertume mais surtout son avant-gardisme et son amour pour la musique allemande, romantique et populaire.
Victime des critiques des ultra-conservateurs, démis de ses fonctions de professeur de composition au conservatoire de Berlin, Hindemith poursuit sa carrière à l’étranger : sa « Trauermusik » (musique funèbre) sera composée en 1936 à la demande de la BBC, pour un concert à la mémoire de George V, roi d’Angleterre. On y entend toute la tristesse de la perte.
Epoustouflant de virtuosité et de sensibilité, l’altiste français Antoine Tamestit révèle toute la force romanesque et tragique de cette musique… Et signe sans doute l’un des meilleurs enregistrement de ce répertoire.
« Bratsche ! », Hindemith – Tamestit. Naive.
A lire également Le portrait d’Antoine Tamestit réalisé en 2012 : « Au festival de Saintes, Antoine Tamestit réalise son rêve ».
Chronique CD paru dans TGV Magazine de février 2014.
En concert le 6 mars à l’auditorium de Bordeaux.
En concert le 6 mars à l’auditorium de Bordeaux.