ARTICLE SPONSORISÉ – Tuxedo Vasco « de » Gama, de Hanna Kendall, la 2ème symphonie de Leonard Bernstein et la Symphonie héroïque de Ludwig van Beethoven seront au programme des concerts des 20 et 21 avril à la Philharmonie de Paris, avec l’Orchestre de Paris, le pianiste David Fray et la cheffe Marin Alsop. Le lien entre ces 3 œuvres ? Les angoisses existentielles, que la musique sait dépeindre mieux que les mots, sur fond de gratte-ciels new-yorkais et de toiles de Jean-Michel Basquiat…
Du 6 avril au 30 juillet 2023, la Philharmonie de Paris organise, avec le Musée des Beaux-Arts de Montréal Basquiat Sountracks, qu’on pourrait traduire par « Les trace sonores de Basquiat » : la première exposition consacrée à la relation puissante que le peintre new-yorkais Jean-Michel Basquiat, pionnier de la mouvance underground, entretenait à la musique. Donnant à entendre autant qu’à voir, Basquiat Soundtracks s’annonce comme la bande-son héroïque, multiple et foisonnante d’une œuvre fulgurante.
En lien avec cette exposition auront lieu différentes manifestations artistiques, et notamment deux concerts, jeudi 20 et vendredi 21 avril, dans la Grande salle de concert Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.
Hanna KENDALL – Tuxedo Vasco « de » Gama
Ces concerts seront introduits par la pièce Tuxedo Vasco « de » Gama de Hanna Kendall, jeune compositrice new-yorkaise. Créé en 2020 aux BBC Proms, Tuxedo Vasco « de » Gama est une œuvre orchestrale puisant justement son inspiration dans une œuvre de Jean-Michel Basquiat, Tuxedo, sorte de graffiti présentant un entrelacs de mots, symboles et hiéroglyphes complexes, englobant une variété d’histoires et livrant une méditation sur le multiculturalisme. La référence à Vasco de Gama, premier Européen à voyager en Asie par voie maritime, se veut également un commentaire sur l’exploration et les germes de la mondialisation. La musique oscille entre moments lumineux à haute énergie et immobilité expansive, soutenue par des harmonicas incorporés, en clin d’œil, au blues. On y trouve également une transcription de Wade in the Water, un spirituel afro-américain traditionnel, pour boîte à musique.
Leonard BERNSTEIN – 2e symphonie
Berstein compose The Age of Anxiety, sa deuxième symphonie avec piano solo, en 1949, en hommage au poème homonyme (prix Pulitzer en 1948) de W.H. Auden (dramaturge britannique mort en 1973). L’œuvre, divisée en deux parties de trois sous-sections chacune, évoque la conversation de plusieurs personnages, trois hommes et une femme, à propos de l’angoisse existentielle et le vertige de la condition humaine. Marin Alsop, qui suivit la classe de direction du grand Lenny, connaît particulièrement bien cette symphonie. Pour l’anecdote, le maestro lui-même tenait la partie de piano lors de la création.
Ludwig VAN BEETHOVEN – La symphonie héroïque
Le peintre Basquiat, on l’a dit, était un jukebox vivant, aux sources d’inspiration musicales multiples, de Beethoven à l’afro beat. Après la mort de son ami Andy Warhol, Basquiat, à l’apogée de sa carrière, est hanté par sa propre disparition, comme un mauvais pressentiment (il mourra un an plus tard). Sa peinture Eroica propose une violente représentation de la mort, striée de mots barrés, d’éclats de matière et de trace sanglantes. Le mot ‘Eroica’, écrit à la craie grasse, est répété sur la toile, barré, rayé, comme sur les murs d’une prison. ‘Eroica’, en référence à cette symphonie de Beethoven si célèbre, écrite alors que le compositeur est sur le point de devenir sourd et qu’il entrevoit la mort comme une délivrance. Il était alors logique de conclure ce programme par cette iconique symphonie Eroica de Beethoven, originellement dédiée à Bonaparte, avec sa splendide Marche funèbre en mouvement lent.
Les informations sur le concert sont à retrouver ici : https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert-symphonique/23857-orchestre-de-paris-marin-alsop?itemId=120827
Et celles sur Basquiat Soundtracks ici : https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/exposition/24617-basquiat-soundtracks