PLAYLIST – Sonnez trompette, résonnez tambours : le Roi Charles est couronné ce week-end ! Bien mieux que le protocole sévère de Buckingham Palace, la rédaction vous a concocté une playlist maison pour célébrer l’évènement, avec ce qu’il faut de second degré. Parce que bon…
Plus que pour tout autre couronnement dans l’Histoire des gracieuses, la musique aura une grande importance dans les célébrations de la journée. Si John Eliott Gardiner a concocté le programme d’avant cérémonie, c’est que le bon roi Charles III est un fervent mélomane. Il a même pris le parti de faire lui-même sa propre playlist, disponible sur Spotify. Après tout, il a l’oreille fine…
1948 : The Beggar’s Opéra, Benjamin Britten
Quand Charles Windsor, prince de Galles, est né, Benjamin Britten faisait la couverture du Time magazine. Bien avant Elton John (on y viendra plus tard), il était le plus grand musicien du royaume, et créait cette même année un de ses chefs d’oeuvre : le Beggar’s Opéra.
1963 : Rondo en sol mineur, Anton Dvorak
À treize ans, le jeune prince ne rêve pas tant de polo ou de tennis, mais de musique. Il est en pension en Écosse, où il profite du calme des landes de terre (oui on sait c’est l’Irlande) pour maîtriser le violoncelle. Manque de pot, les réseaux sociaux n’existaient pas. On ne saura jamais s’il était aussi bon que son jeune compatriote, Sheku Kanneh-Mason, ici aux Prom’s. Of course…
1968 : The Beatles, l’album blanc
Aaaah, avoir 20 ans en 1968… Le jeune étudiant à Cambridge (où il est le premier membre de la famille royale à obtenir un diplôme) est féru d’anthropologie et d’archéologie. Sur une platine 33 tours, il écoute en boucle le boys-band à la mode, qui vient de sortir son album « blanc ». Les Beatles, ça vous dit quelque chose ?
1976 : In the navy, The Village People
L’anthropologie c’est bien un moment, mais quand on est un prince il faut s’engager (qu’ils disaient). Alors direction le H.M.S Bronington, où il officie pendant six mois, comme… commandant ! Il allait quand-même pas éplucher les patates. Et puis, on s’amuse bien, In the Navy…
1981 : Marche nuptiale, Lohengrin, Richard Wagner
La vie du bon roi Charles, c’est aussi l’amour, et les mariages. Deux en tout, dont le premier a défrayé la chronique. À 33 ans, il fait le mariage de raison en renonçant à l’amour de sa vie, pour la plus « bon chic bon genre » Diana Spencer. Peut-être pas la meilleure décision de sa vie… Pour atténuer la peine, on a préféré, à la marche nuptiale de Mendelssohn,celle de Wagner, le compositeur préféré de son Altesse.
1997 : Like a candle in the wind, Elton John
La vie n’étant pas un long fleuve tranquille, c’est au bord de la Seine, sous le pont de l’Alma, que la vie de Charles a pris un tour un brin tragique. Fraîchement éloignée de la belle-mère la plus célèbre du monde, la princesse Diana décède dans un accident de voiture. À Paris, la flamme de bronze du Pont de l’Alma, située juste au-dessus de l’accident, se couvre de fleurs, déposés par des admirateurs en larmes. À Londres, Elton John allume une bougie…
2007 : High Places, John Luther Adams
Du violoncelle toujours : celui d’Olivia Gay, grande défenseure de la cause des arbres. Ce qui fait deux points communs avec Charles III, qui lance en 2007 le Prince’s Rainforest Project, une association dont le but est de sensibiliser au drame de la déforestation. En 2015, le futur roi fait une intervention remarquée en ouverture de la COP 21 à Paris.
2023 : Pump and circumstance, Edward Elgar
Et maintenant, laissons au protocole sa juste place, avec LE tube classique des sujets de son gracieux (on dit comme ça maintenant, non ?). Comme les italiens ont le Va Pensiero de Verdi, Pump and Circumstance est un God save the king bis. Longue vie au roi mélomane !