AccueilA la UneAspirations métaphysiques pour le prochain concert de l'Ensemble intercontemporain

Aspirations métaphysiques pour le prochain concert de l’Ensemble intercontemporain

ARTICLE SPONSORISÉ – Dans le cadre du festival Manifeste 2023 de l’Ircam, des oeuvres de Kaija Saariaho, Mark Andre, Anton Webern et Gérard Grisey seront au programme du concert de l’Ensemble intercontemporain, vendredi 9 juin à la Cité de la musique (Paris). Toutes questionnent les phénomènes spectraux, qu’ils soient lumineux ou sonores, dans une démarche quasi-métaphysique.

Un souffle de lumière – voici un joli titre, pour un concert qui fera entrevoir, par l’oreille, des phénomènes d’irisations lumineuses et sonores. Lumineuses, d’abord, avec Lichtbogen (Arcs de lumière), de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho, installée en France depuis 1982. Écrite pour neuf instrumentistes et électronique en temps réel, cette pièce évoque les aurores boréales, aperçues par la compositrice dans le ciel arctique. « En regardant les mouvements de ces lumières silencieuses envahir l’immensité du ciel noir« , dit-elle, « la musique a commencé à trouver sa forme et son langage. » 

Le compositeur Mark Andre

Quant au compositeur français Mark Andre, né en 1964, il cherche, avec sa nouvelle oeuvre, dahin (Là), pour ensemble et électronique, à rendre en musique les effets du souffle, celui d’un baiser léger sur une nuque mais aussi celui, plus spirituel, de l’Esprit saint, tel qu’évoqué par Saint Jean dans son évangile.

Composées entre 1911 et 1913, les Cinq pièces pour orchestre du compositeur autrichien Anton Webern étaient au départ intitulées Image originelle, Transmutation, Retour, Souvenir et Âme. Si le compositeur s’est finalement détaché de ces titres, il n’en demeure pas moins l’idée d’un parcours de vie, presqu’initiatique, allant des aspirations de la jeunesse aux ultimes résonances de l’âme, désincarnées, après être passé par des phénomènes de mutations et de réminiscences des souvenirs et du vécu.

Gérard Grisey, Quatre chants pour franchir le seuil, 2020, Cité de la musique © EIC

Enfin, les Quatre chants pour franchir le seuil, du compositeur français Gérard Grisey, est l’œuvre testamentaire, visionnaire et magistrale d’un génie, cueilli brutalement par la mort en 1998, à l’âge de 52 ans. Composés pour voix de soprano (celle de Sophia Burgos, pour le concert du 09 juin) et quinze musiciens, ces quatre chants s’inspirent du Livre des morts égyptien, le seuil dont il est question étant le point de bascule entre la vie et la mort. Certaines personnes, revenues parmi les vivants après avoir frôlé ce seuil, disent avoir entrevu une grande clarté et senti une légère caresse de l’air.

Comme un souffle de lumière en somme…

VENDREDI 9 JUIN 2023 à 20h
Philharmonie de Paris, Salle des concerts de la Cité de la musique
Un souffle de lumière
Avant-concert à 18h30 : rencontre avec le compositeur Mark Andre
Entrée libre
Kaija SAARIAHO
Lichtbogen, pour neuf instrumentistes
et électronique en temps réel
Mark ANDRE
woher, pour ensemble et électronique
Création mondiale
Commande Ensemble intercontemporain,
Ircam-Centre Pompidou
Anton WEBERN
Cinq Pièces, op.10, pour orchestre
Gérard GRISEY
Quatre chants pour franchir le seuil,
pour voix de soprano et quinze musiciens
Sophia Burgos soprano
Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher direction
Carlo Laurenzi électronique Ircam
Éric Soyer lumière
Coproduction Ensemble intercontemporain,
Ircam-Centre Pompidou, Philharmonie de Paris
Dans le cadre de ManiFeste-2023, festival de l’Ircam

Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Vidêos Classykêo

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

Derniers articles

Newsletter

Twitter

[custom-twitter-feeds]