AccueilA la UneImpression musique française au Festival des Tourelles

Impression musique française au Festival des Tourelles

COMPTE-RENDU – Le Festival des Tourelles (du nom du Château qui accueillait cet événement désormais à la salle des fêtes de Belfort) s’est ouvert ce vendredi 29 septembre 2023 avec un concert intitulé dans la version du programme en ligne : « Chefs d’œuvre de la musique françaises », ce qui n’est pas une erreur (ou sinon, fort révélatrice)…

Révélez ces modes que je souhaiterais entendre

Dans une salle des fêtes rénovée face à la Préfecture de Belfort, le soleil va bientôt se coucher sur la scène assez faiblement éclairée, comme pour évoquer une ambiance tamisée d’un salon parisien et inviter à ce voyage. 
Ce concert montre en effet combien la musique puise dans les références étrangères pour se construire une identité nationale, multiple. Le programme réunit en effet César Franck (né à Liège, appartenant alors aux Pays-Bas), Claude Debussy (qui emprunta tant de modes exotiques), Fauré et Ravel finalement sorti du programme (compositeurs frontaliers de l’Espagne et dont la modalité inspirera jusqu’aux jazzmen américains) : Concerto, Sonate, Berceuse prolongent ainsi le voyage. Et pour interpréter ce concert ouvrant la porte à bien des horizons, une violoniste suisse (Sophie Lemonnier Wallez) et un pianiste russe (Alexander Zolotarev).

Violon voyageur

Sophie Lemonnier Wallez joue un violon ayant appartenu au dédicataire de la Sonate qu’elle interprète : le célèbre Eugène Auguste Ysaÿe est ainsi comme réuni avec la Sonate à lui offerte par César Franck. L’instrument déploie sous son jeu une sonorité ronde et équilibrée comme celle d’un violon alto. Une puissance qui s’intègre plutôt bien à la sonorité un peu ample du piano Steinway, qui parfois joue trop fort par rapport au violon. Cela étant, ce sacré Debussy est bien exigeant de demander au violon de jouer pizzicati (notes pincées) alors que le piano doit jouer fort !

À Lire : Kerson Leong, le violon explosif (d’Eugène Ysaÿe)
Piano pianoteur

Nonobstant et de concert, la violoniste et le pianiste font courir leurs doigts avec grande précision commune. Lors des passages un peu volubiles et délicats, surtout dans la pièce de Franck, les notes sont placées comme des piliers de stabilité, dans les graves pour le piano, et dans les aigus pour le violon. 
Si tout au long du concert, les pièces les plus connues sont interprétées un peu rapidement, ce à quoi invite certes l’acoustique sèche de la salle, les musiciens ne confondent pas vitesse et précipitation. Ils auront trouvé un juste compromis entre programme de musique classique dense et complicité -visuelle et sonore- qui maintiennent le public jusqu’au bout du concert.

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