AccueilA la UneDiana, Even : la chasseresse enchâssée

Diana, Even : la chasseresse enchâssée

DANSE – Le festival Romaeuropa nous emmène une nouvelle fois au Teatro Argentina pour découvrir Diana, Even de la chorégraphe grecque Kat Válastur. Une danse animale pour réinterpréter le mythe de la déesse de la chasse.

Into the wild

Dès l’ouverture du rideau, le public est plongé dans une atmosphère particulière.
Le décor unique est composé d’arbres immenses et d’un sol terreux. Les bruits de la nature (animaux, eau, déglutition, bruissement de sol…) résonnent paradoxalement dans ce théâtre rouge et or. Par moment le groupe Pleiades, composé de quatre chanteuses, rejoint ces étranges sons. La scène est toujours plongée dans une semi-pénombre brumeuse à laquelle s’ajoutent parfois des lumières plus orangées.

Teaser du spectacle
Carnaval des animaux

En ouverture, les quatre interprètes sont au sol et semblent lécher la terre. Très vite, on comprend que les danseuses sont transformées en animaux : on les entendra un peu plus tard aboyer, par exemple. Les interprètes sont souvent à quatre pattes, donnant parfois des coups de pieds au sol, exactement comme un cheval. Lorsqu’elles se resserrent, on voit une meute de loups. Les sauts sont également bestiaux, comme ce soubresaut en quatrième position avec les jambes parallèles. Il y a également beaucoup de marche et de mouvements à reculons ou encore un porté est assez spectaculaire, représentant une sorte de monstre à deux têtes : une danseuse allongée au sol sur le dos croise ses jambes à la seconde danseuse, elle debout en seconde position.

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Diane 2.0

Ici Diane n’est plus seulement chasseuse, elle est aussi proie. Si l’intention de la chorégraphe semble plus claire en ayant préalablement lu le programme de salle, certains éléments chorégraphiques nous mettent sur la piste. Les tremblements de la tête aux pieds et les pas empreints de douleur sont la preuve que Diane est tuée, atteinte d’une flèche.

La scène finale, de douche sous la pluie, offre une sublime image.

Malgré un public dérouté et anxieux de savoir ce qu’il va se passer quand, par exemple, les quatre interprètes s’accroupissent fesses nues, la salle applaudit sans retenue et ovationne la chorégraphe venue saluer.

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