Louis XIV au bal des morts !

DANSE – Béatrice Massin, avec sa compagnie Les Fêtes galantes, a présenté au TnBA (Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine) son nouveau ballet. Depuis 30 ans, la chorégraphe dépoussière la danse baroque, pour parler du monde contemporain. Requiem, la mort joyeuse est un spectacle lumineux, qui explore le deuil selon le folklore mexicain. Les corps virevoltants sont rythmés par le Requiem de Mozart. Un drôle de mélange pour célébrer la mort (et la vie), sans tabou, ni gravité.

Louis XIV remis au goût du jour

Experte en danse baroque, Béatrice Massin en réinvente le langage. Elle ressuscite cette « belle danse » dont raffolaient Louis XIV et ses courtisans. Si l’essence des mouvements y est, c’est toute une nouvelle symbolique qui s’en dégage. Sur une plage au milieu de nulle part, nos danseurs se rencontrent. Un point commun les rassemble : le deuil. Leur méthode ? Se rassembler, danser et festoyer ! Mieux qu’une cure de vitamine D, voilà un univers léger et chaleureux.

Le Jour des Morts 

Bon vent les corsets et les talonnettes. Bonjour les crânes et les squelettes colorés ! Célébrée chaque 2 novembre au Mexique, el Día de muertos livre une vision du deuil à rebours de nos conceptions occidentales. Loin du silence et de l’austérité, on honore les morts dans la bonne humeur. Le ballet explore cette vision. Les danseurs jouent, sourient et festoient sans retenue. Les corps ne cessent de s’agiter, tournoyer, occuper l’espace. La chorégraphie devient un cycle infini, où toute chose se fait et se défait. Les défunts reviennent peu à peu à la vie, pour une dernière danse macabre. Ici, la mort n’est jamais une fin.  

© Laurent Paillier
La danse comme thérapie

D’un même mouvement, les danseurs s’élancent dans un rituel magique et poétique. Ici, la mort est prise en charge collectivement. Les peines se partagent et se soignent ensemble. Empruntant à la danse contemporaine (et contre toute bienséance aristocratique), les corps se touchent. Certains se câlinent, tandis que d’autres sautillent gaiement. Les brefs moments de gravité ou de mélancholie sont vite balayés. 

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Devant nous, douze danseurs et danseuses, de divers âges, se rassemblent. Doucement, l’eau envahit la scène. Les costumes volent en liberté. Mozart laisse place au Danzon d’Arturo Marquez. Une dernière touche de clarté, qui sonne la fin du bal. 

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