Ne me touchez pas : duo libérateur

DANSE Dans le cadre du festival Faits d’hiver, Laura Bachman et Marion Barbeau proposent leur duo Ne me touchez pas au Théâtre de la Bastille. Une pièce intime et intelligente sur le rapport à soi et à l’autre.

Laura Bachman : kicéça ?

Entrée en 2005 à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, elle intègre son corps de ballet en 2011. Elle y travaille pendant cinq ans avant de partir à Los Angeles pour danser au LA Dance Project de Benjamin Millepied. Elle revient ensuite en Europe pour intégrer la compagnie Rosas d’Anne-Teresa de Keersmaeker.

Laura + Marion

Ne me touchez pas est sa première pièce en tant que chorégraphe, et c’est avec Marion Barbeau, première danseuse à l’Opéra de Paris, qu’elle s’associe. Actuellement en année sabbatique, elle s’est fait connaître du grand public avec le premier rôle du film de Cédric Klapisch : En corps.

Un toc

Dans le silence, éclairée par une lumière blanche, Marion est debout face au public, en tenue sage (robe noire au-dessus des genoux, pieds nus). On remarque un petit toc chez la danseuse : elle gigote, elle se gratouille. Cela devient vite envahissant : elle tremble, émet des bruits, se décoiffe… Un léger malaise nous saisit devant cette interprétation particulièrement intense. Une deuxième paire de bras apparaît, celle de Laura, et se met à amplifier ces gestes parasites, mais peu à peu ils s’accordent et une danse se crée. Laura est en fait un fantôme réparateur.

Marion… © Christophe Manquillet
Laura : a star is born

Beaucoup plus libérée, Laura joue la star. En pantalon de costume et soutien gorge noir avec un rouge à lèvre vif, Laura prend la pose comme si les yeux du public étaient des caméras. Sur une musique entraînante de l’accordéoniste Vincent Peirani et du percussionniste Michele Rabbia, elle enchaîne des grimaces (bouche en cul de poule, langue tirée) et des mouvements plus sexy au sol.

Laura… © Christophe Manquillet

Marion et Laura se retrouvent. Lorsque Laura danse autour de Marion en gardant toujours un point de contact, elle finit par lui transmettre le goût du mouvement. Puis face à face, yeux dans les yeux, elles se frappent mutuellement, font résonner le bruit de leurs corps et oscillent entre combat et jeu d’enfant.

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C’est un processus libérateur qui se joue sous nos yeux. Libérateur pour les deux personnages, mais aussi pour la salle du Théâtre de la Bastille, pleine à craquer, qui acclame les deux danseuses. Croyez-nous : Laura Bachman est une chorégraphe à suivre…

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