ARTICLE SPONSORISÉ – L’Ensemble intercontemporain fait sa rentrée ce 13 septembre, dans la Salle des Concerts de la Cité de la Musique, avec un programme en deux parties. D’un côté, la Symphonie n°4 de Gustav Mahler, et de l’autre Reflections II, nouvelle version du concerto pour piano de Michael Jarrell. Rien à voir, vous nous direz ? Attendez de voir…
« Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme. » À l’ère du circuit-court et durable, l’intuition géniale du chimiste français Antoine Lavoisier a une drôle de résonance. On peut s’en servir pour tout !
Mais, pourquoi avoir attendu si longtemps pour réaliser que le monde qui nous entoure ne se créait pas à partir d’un grand rien ? Si on avait interrogé les musiciens, on le saurait depuis longtemps !
1727 : Rameau écrit une danse pour clavecin, enlevée et énergique. 8 ans plus tard, quand il doit faire danser des « Sauvages » pour ses Indes Galantes, il s’en souvient.
1857 : Wagner invente un joli thème ascendant pour Im Treibhaus (Dans la serre), une mélodie pour voix et piano. Et boum : 8 ans plus tard (encore…), le motif deviendra une des pierres fondatrices de Tristan et Isolde.
1892 : Mahler compose un Lied des Knaben Wunderhorn (Le Cor enchanté de l’enfant). 8 ans plus tard (toujours !), quand il planche sur sa Quatrième Symphonie, devinez quoi ? Et oui, il recycle…
2018 : Michael Jarrell compose Bérénice, son deuxième opéra. Il lui inspire alors des passages de Reflections, son Concerto pour piano créé l’année suivante. 5 ans plus tard (aujourd’hui), il revient sur cette partition pour l’amender, en changer quelques passages, et la présenter au public.
Cours de re-créations
Sur les 3 premiers exemples, le temps est passé, et on ne voit plus qu’un produit fini. Mais avec l’exemple de Michael Jarrell, on a l’occasion de découvrir ce travail de composition au présent. Et quand en plus le compositeur vient rencontrer le public le jour même à 18h45, on observe une musique se créer et prendre forme en temps réel. Reflections II sera la pièce maitresse du concert de rentrée de l’Ensemble intercontemporain, le 13 septembre 2024.
Et à côté, un autre exemple de recyclage musical, avec la Symphonie n°4 de Mahler, citée plus haut, et entendue dans une version inédite : « présentée dans un nouvel arrangement pour soprano et ensemble, également de Michael Jarrell ». De fait, en montrant ces œuvres sous un autre jour et dans une autre configuration, l’EIC (Ensemble intercontemporain) peut annoncer fièrement qu’il a passé, pour ce concert, deux commandes et qu’il en offrira deux créations mondiales : rien ne se perd, tout se re-crée (en se transformant) ! Amis de la musique qui dure, et de la nature, ce concert vous invite à écouter les clochettes d’église de Reflections II, et leurs échos dans les grelots et danses villageoises de la Quatrième.
Alors, si vous pensiez encore que la création musicale est l’œuvre d’un seul temps, si vous croyiez que le modèle de Mozart qui compose en une nuit une Ouverture pour Don Giovanni était l’alpha et l’omega de la composition, faites un tour du côté de la Salle des concerts de la Cité de la Musique, pour voir ce diptyque Mahler / Jarrell. Vous aussi, vous en sortirez transformés !
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