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Grand Soir Varèse à la Philharmonie : science-frictions

ARTICLE SPONSORISÉ – Dans un concert multiformes qui fait intervenir ses musiciens et de jeunes musiciens du CNSM de Paris, l’Ensemble intercontemporain rend hommage à Edgard Varèse, compositeur français devenu une vraie star à New York. Père parmi les pères de la musique électronique, fasciné par la science de son époque, Varèse compose ses œuvres telles des architectures de l’infiniment petit, et de l’infiniment grand…

Ouvrez vos manuels page 43, on attaque le théorème de Pythagore ! « Dans un triangle possédant un angle droit, le carré de l’hypoténuse est égal à la somme du carré des deux autres côtés ». Oui Pythagore, c’est ça… Mais pour ceux qui voudraient autre chose que le trauma des cours de maths, Pythagore c’est aussi de la musique. Si, on vous jure ! 

Harmonie des sphères

Quand ils voyaient des étoiles bouger dans le ciel, les Grecs comme Pythagore voyaient des « vagabondes ». Et comment on dit « vagabondes » en grec ancien ? Planḗtēs… Et voilà, les planètes étaient nées. Mais alors, comment font-elles pour tourner et revenir dans le ciel tous les soirs ? Les Grecs n’ayant pas de télescope, ils ont imaginé que ces « vagabondes » devaient être accrochées sur des sphères invisibles. Et comme ils avaient besoin que tout soit logique pour se raconter le monde autour d’eux, ils ont imaginé que ces sphères étaient toutes séparées par les mêmes intervalles que ceux qui séparent deux notes de musique. Ça coule de source, non ?

Alors ok, on a un peu progressé dans la façon de voir ce monde invisible. En cours de route on a inventé le microscope, Einstein a pensé un nouveau lien entre le temps et l’espace et la science nous a permis d’imaginer ce qui se passait dans l’infiniment grand, et dans l’infiniment petit. Plus de sphères, plus de vagabondes, plus de gammes cosmiques. Mais des musiciens, ça on en a toujours ! Et certains sont même comme les amis de Pythagore : ils écoutent ce que la science nous raconte, et imaginent une poésie du son capable de la raconter à son tour !

Atomes crochus

« Père de la musique électronique », « Colosse stratosphérique du son » : voilà comment les new-yorkais appellent Edgard Varèse, une des stars de la musique du XXème siècle. Installé à New York en 1915, Varèse a vécu à l’époque d’Einstein et de la recherche sur l’atome. Sa musique est directement issue de sa volonté de décrire en musique ce que les scientifiques érigeaient en modèles. Ionisation veut mettre en son la séparation d’un électron du noyau de son atome, le titre d’Intégrales peut-être vu comme un clin d’œil aux équations utilisées dans la physique moderne, dans une instrumentation vent/percussions dont Varèse promet que “Pour l’oreille comme pour l’œil, ce phénomène donne un sentiment de prolongation, de voyage dans l’espace”…. Le tout dans une œuvre qui refuse les vieilles recettes et, comme la science, avance aussi par ruptures. Quitte à ce que les oreilles frottent un peu…

Pierre Bleuse – EIC, In between waters – mars2024 © Quentin Chevrier

Parce que oui, dans le concert de l’Ensemble intercontemporain avec les jeunes pousses du Conservatoire formant l’Ensemble NEXT, dirigé par Pierre Bleuse, ne cherchez pas une croisière mignonne à travers l’espace. La musique de Varèse, c’est moins du tourisme que de l’exploration : on y trouve des accidents, des ruptures, de la lenteur et du chaos, de l’étrange et de l’hypnotique. Les oreilles façon microscope, on guette la moindre aspérité, le moindre méandre de cette architecture incroyable. Un cours de maths où ne s’ennuie pas une seconde : rien que pour ça, c’est immanquable !

Grand soir Varèse, mardi 10 décembre 2024 à 20h à la Philharmonie de Paris (Grande Salle Pierre Boulez). Réservation sur le site de l’Ensemble intercontemporain

Demandez le programme ! 

  • Pierre Bleuse – direction
  • Sarah Aristidou – soprano
  • Sophie Cherrier – flûte

Coproduction Ensemble intercontemporain, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Philharmonie de Paris

E. Varèse : 

  • Ionisation, pour ensemble de treize percussionnistes
  • Densité 21,5, pour flûte
  • Offrandes, pour soprano et ensemble
  • Octandre pour huit instruments
  • Intégrales, pour onze instruments à vent et percussions
  • Arcana, pour orchestre
  • Amériques, pour orchestre
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