AccueilÀ l'écranA l'écran - Comédie MusicaleParapluies de Cherbourg : un concert sans pépin !

Parapluies de Cherbourg : un concert sans pépin !

CINÉ-CONCERT – Le Yellow Socks Orchestra (oui, c’est français, mais avec un soupçon de glamour hollywoodien dans le nom) fait son grand retour, dirigé par Aurélien Azan Zielinski et accompagné d’un arrangement soigneusement ciselé par Patrice Peyriéras. Ensemble, ils revisitent Les Parapluies de Cherbourg, ce chef-d’œuvre signé Jacques Demy.

60 ans après (quelques ajustements musicaux bien dosés et un lifting visuel en 4K), on se surprend encore à rêver d’une autre fin pour Catherine Deneuve et son mécanicien préféré. Peut-être cette fois Geneviève abandonnera-t-elle son bijoutier pour retrouver Guy ? Mais, allez, on sait déjà que vous chanterez avec nous.

Silence…action !

L’ouverture démarre sans musique, de quoi faire douter quelques spectateurs de leur audition ! Mais pas d’inquiétude, l’orchestre se lance ensuite avec une énergie explosive. Tous les musiciens, arborant leurs fameuses chaussettes jaunes (clin d’œil malicieux à l’amour des deux protagonistes ?), nous plongent instantanément dans l’atmosphère colorée et mélancolique de Cherbourg.

Les Parapluies : késako ?

Pour les plus téméraires n’ayant pas encore vu le film, petite mise à jour : Geneviève, vendeuse de parapluies, tombe follement amoureuse de Guy, un mécanicien au regard tendre. Mais le bonheur est de courte durée : Guy doit partir faire son service militaire, et Geneviève, restée seule, découvre qu’elle est enceinte. Ce mélodrame chanté, entièrement baigné dans des couleurs pastel, est une montagne russe d’émotions. Une histoire où même les tempêtes sentimentales finissent par une douce mélodie.

Demy : Marathon

Aurélien Azan Zielinski transforme sa direction d’orchestre en véritable marathon, s’essuyant le front entre deux jonctions musicales. Avec presque 40 kilomètres de partitions parcourus en moins d’1h30, c’est une performance digne des Jeux Olympiques… sans pause !

Et côté instruments ? On revisite l’orchestre symphonique classique avec quelques surprises : un accordéon qui nous emmène dans une ambiance de guinguette parisienne (oui car Geneviève va partir à Paris, il faut suivre !), un piano électronique par manque de place, une ribambelle de saxophones (parce qu’un seul ne suffit jamais), et même une batterie jazz qui swingue là où on ne l’attend pas. Bref, une orchestration audacieuse où chaque pupitre brille à sa manière.

Revisite

Avec une maîtrise des genres impressionnante, Patrice Peyriéras fait se rencontrer le jazz et le symphonisme wagnérien, tout en restant fidèle à l’esprit de Michel Legrand. Chaque note semble pensée pour rendre hommage à cette œuvre intemporelle, tout en lui offrant une nouvelle vie.

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C’est une vraie rencontre intergénérationnelle : des aficionados de la Nouvelle Vague aux jeunes curieux venus découvrir pourquoi leurs grands-parents chantent encore “Guy je t’aime ne me quitte pas” Résultat ? Une salle pleine à craquer et un public unanime, des premiers rangs aux balcons. Comme quoi, que l’on ait 7 ou 77 ans, Les parapluies de Cherbourg continuent de faire briller les yeux et vibrer les cœurs.

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