AccueilA la UneCyrano de Bordeaux, Barbier de Bergerac

Cyrano de Bordeaux, Barbier de Bergerac

OPÉRA – Bordeaux revisite Le Barbier de Séville de Rossini, et Figaro y cite Cyrano. Alors nous revisitons, pour vous en parler, la tirade du nez :

Quoi ? Un Barbier revisité ?
Rossini aux couleurs latines, le tout dansé, chanté, bousculé ?
Figaro emprunte ses répliques à Cyrano,
dans cette version hybride de l’Opéra de Bordeaux.
On pourrait en dire bien des choses en somme…

Moqueur :
« Revisité », dites-vous ? Comme c’est amusant !
Rossini latino ? Un pari surprenant !

Pratique :
Voir deux pièces en une ? Quelle aubaine !

Féministe :
Rosine, poupée livrée en colis,
Débarrassée des chaînes, elle s’émancipe ici.

Indécis :
S’enfuira-t-elle ou restera-t-elle figée ?
Libre ou prisonnière d’un rôle immuable et daté ?

Admiratif :
Les chanteurs, eux, brillent d’ardeur,
Jeunes talents, promesses majeures !
Rosine éclatante, souple et mordante,
Figaro rusé, la voix bondissante.

Romantique :
Oh le beau Lindoro, qui dit des mots si doux,
Aimeras-tu Rosine, L’aimeras-tu jusqu’au bout ?
Mais non… Ces mots, ces traits d’esprit ravissants,
C’étaient ceux de Figaro… et c’est lui qu’elle attend !

Graphique :
Mondrian en toile de fond,
Rouge, jaune, bleu selon l’action.
Des lignes bien droites, des couleurs qui balancent,
Un décor mouvant, au rythme de la danse.

Hérissé :
Sous la barbe, la même vieille histoire, 
L’homme parle, l’homme tranche, il croit tout savoir. 
Mais qu’elle tombe, qu’elle s’efface,
Et c’est tout son pouvoir qui trépasse. 

Pédant :
L’Opéra, monsieur, tel que Rossini l’a bâti,
Aurait-il prévu qu’un jour il soit ainsi ?

Cavalier :
Quoi, l’ami, ce Barbier est à la mode ?
Du recyclé, du malin, du piquant, c’est commode !

Dramatique :
C’est un théâtre sans faste ni soieries,
Mais un théâtre en feu, qui palpite et qui vit !

Militaire :
Feu ! Contre les clichés, cavalerie !

Lyrique :
Est-ce une farce ? Un rêve ? Une révolution ?
Non, c’est Rossini, avec un autre frisson !

Respectueux :
Souffrez, monsieur, qu’on s’incline,
Devant cet art agile qui jamais ne décline !

Écologique :
Pas de décor neuf, pas d’achats superflus ?
Assurément, monsieur, c’est futures vertus !

Politique :
Mais un doute soudain s’invite,
Est-ce vraiment l’Opéra que cela mérite ?
Sans orchestre, sans chœur, sans grand éclat,
Ne faudrait-il pas rêver plus haut que cela ?

Voilà ce que vous auriez sans doute dit, mes chers, si vous aviez passé cette soirée à côté de moi ! 

À Lire également : le compte-rendu d'Ôlyrix

Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Vidêos Classykêo

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

Derniers articles

Newsletter

Twitter

[custom-twitter-feeds]