CD – Le jeune quatuor Arranoa publie son premier disque « Octuorissimo » en association avec le Quatuor Debussy. On y découvre une compositeur américain contemporain Marc Mellits.
La collection 1001 notes vient d’éditer son dernier enregistrement, « Octuorissimo », projet original réunissant quatre femmes et quatre hommes. Les premières, venues du Pays Basque, sont membres du Quatuor Arranoa fondé en 2009. Les seconds forment le Quatuor Debussy, riche de vingt années d’expérience. « Nous sommes élèves des Debussy au Conservatoire de Lyon, explique Aude Fade, altiste des Arranoa. Ils nous ont proposé de participer à la collection 1001 notes et au programme Le maître et l’élève ». Grâce à ce dispositif, un artiste de renom prête sa notoriété à un jeune encore en formation afin de préparer des programmes, des concerts et, au final, graver un disque.
Les œuvres choisies pour « Octuorissimo » permettent à chaque quatuor de jouer seul, aux huit musiciens de faire entendre des octuors, et même d’être rejoints par une contrebasse pour « Last Round » de Osvaldo Golijov, compositeur argentin né en 1960. « Notre pièce solo est le « Tango Ballet » d’Astor Piazzolla, poursuit la porte-parole des Arranoa. Chaque quatuor a travaillé de son côté et nous avons mis en place les ensembles durant un an, au rythme des cours, des concerts et des spécificités des partitions : l’octuor de Dimitri Chostakovitch est écrit avec huit parties différentes. Nous avons joué celui de Galijov au dernier moment car il fallait attendre le contrebassiste ! Quant à Marc Mellits, compositeur américain né en 1966, nous l’avons rencontré au festival Cordes en balade dont les Debussy assurent la direction artistique. Il compose une musique répétitive mais pas minimaliste avec bande sonore, batterie rock… du gros son parfois ! On a adoré sa musique. Et le public aussi semble séduit. »

Travailler avec un quatuor plus expérimenté est en effet une véritable chance pour ces quatre musiciennes qui ont choisi comme emblème l’aigle (Arranoa en basque), symbole de force et de liberté. « Cette expérience nous a nourri à beaucoup de niveaux, constate Aude Fade : des conseils techniques mais aussi sur la manière de mener notre carrière, de trouver des mécènes, etc. Le quatuor est aussi une petite entreprise ! Le Debussy sont des parrains qui nous mettent en lumière. A nous de saisir cette opportunité pour trouver notre public ».
Article publié sur le site de Mécénat Musical Société Générale.