PLAYLIST – La violoniste a annoncé la riche programmation de la douzième édition de « son » Festival de musique d’Obernai, du 22 au 29 juillet 2022. La directrice artistique du festival a invité Félicien Brut et le Quatuor Hermès, david Kadouch, Sandrine Piau et encore l’ensemble Ouranos. L’occasion de retrouver sa playlist.
Pour Classique mais pas has been, la violoniste Geneviève Laurenceau a répondu à la question : « Quelles musiques faire écouter à un.e jeune désirant découvrir le classique ? » Voici sa playlist, dynamique, généreuse et tendre. Une playlist à retrouver également sur nos chaînes sur YouTube et Spotify.
Geneviève Laurenceau est une violoniste concertiste doublée d’une meneuse de projets. Violon solo de l’Orchestre du Capitole de Toulouse de 2007 à 2017, elle a enseigné à l’Académie Jaroussky de la Seine musicale et donne des master-class au Conservatoire d’Aix-en-Provence. En 2009, elle crée le festival de musique d’Obernai, dont elle assure toujours la direction artistique. Elle a sorti un disque, Amours toujours !, avec le collectif 100% féminin Smoking Joséphine.
Pour s’évader, se balader dans la nature ou voguer sur la mer
- Wolfgang Amadeus MOZART, L’air Soave sia il vento (que le vent soit doux), extrait de l’opéra Cosi fan tutte
Deux jeunes filles découvrent que leurs amoureux sont partis rejoindre leur régiment. Alors que leur barque s’éloigne à l’horizon, le cœur gros, elles leur souhaitent bon vent. Un moment d’acceptation du cours des choses, au sein d’un opéra riche en coups de théâtres et chassés-croisés amoureux.
- Antonin DVORAK, Le silence de la forêt, extrait de Dans la forêt de Bohême
Dvorak, compositeur tchèque de la fin du 19ème siècle, a vraiment peint la nature en musique. En 1892 il part aux États-Unis diriger le Conservatoire de New-York, nouvellement construit. Fasciné par l’immensité des paysages américains il en rapportera notamment sa Symphonie du Nouveau monde. Le silence de la forêt (Waldesruhe), écrit en 1883, parle de lui-même : errance, introspection, contemplation. Un beau morceau pour maintenir l’espoir pendant le confinement …
Pour danser, se défouler
- Aram KHATCHATURIAN, La danse du sabre, extraite du ballet Gayaneh
Une musique spectaculaire et trépidante, composée en 1942. À grand renfort de notes répétées, percussions et glissendi de trombones (une cascade de notes), elle figure une danse de guerre traditionnelle arménienne, dans laquelle les danseurs rivalisent dans le maniement du sabre. C’est extrait du ballet Gayaneh.
- Leonard BERNSTEIN, West Side Story
Adaptation moderne du mythe de Roméo et Juliette, West Side Story est sans doute la plus célèbre des comédies musicales américaines. Composée en 1957 par Leonard Bernstein, elle s’inspire des danses latinos et des harmonies du jazz. Voici les Danses symphoniques (un genre de best-of des musiques du film), dirigées dans les années 80 par le grand Lenny lui-même :
- Igor STRAVINSKY, Danse infernale du roi Kastcheï, extrait du ballet L’oiseau de feu
L’oiseau de feu, composé en 1909, est la première collaboration musicale de Stravinsky avec les Ballets russes de Serge Diaghilev. Cette Danse infernale porte bien son nom, tant elle est un défi rythmique pour l’orchestre. Elle préfigure le Sacre du printemps, composé quatre ans plus tard, qui fera scandale à causes de ses audaces rythmiques et harmoniques.
- Johannes BRAHMS, Danse hongroise n°5
Quand on écoute cette cinquième Danse hongroise, la plus célèbre du cycle, on a du mal à croire que Johannes Brahms était originaire … de Hambourg, un port d’Allemagne du Nord ! A l’âge de dix-neuf ans, il est embauché pour accompagner au piano le violoniste hongrois Eduard Reményi. Un choc amical et musical. Les rythmes d’Europe centrale (tziganes, slaves, etc.) ne le quitteront plus !
Pour faire connaissance avec le violon
- Camille SAINT-SAËNS, Introduction et rondo capriccioso
Pas de meilleure carte de visite pour présenter le violon que cette pièce de Saint-Saëns. Sensuelle, fougueuse, virtuose et vibrante, elle présente tous les visages du violon. Surtout dans cette version interprétée par un génie du violon : Maxim Vengerov.
Pour revenir à l’essentiel
- Johann-Sebastian BACH, Aria, extrait de sa 3ème Suite pour orchestre
Il existe des musiques qui échappent à tout cadre spatio-temporel, comme si la main qui tenait la plume, au moment de les écrire, avait été téléguidée par des forces venues d’ailleurs … Cet Aria de Bach en fait partie.
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