AccueilA la UneLancement du Paris Dance Project au Hangar Y de Meudon

Lancement du Paris Dance Project au Hangar Y de Meudon

DANSE – Pour lancer le Paris Dance Project, de Benjamin Millepied et Solène du Haÿs Mascré, trois soirées ont eu lieu, intitulées Exaltations – premier mouvement dansé. La première à La Philharmonie de Paris, la seconde au Hangar Y de Meudon, qui deviendra le campus chorégraphique du projet, et la troisième à POUSH (Aubervilliers), lieu de résidence des artistes plasticiens liés au projet. Le 3 juin, c’est un air de vacances et de fête qui flottait autour du bassin de Chalais à Meudon.

Un incubateur de création

Ces soirées de lancement ont pour objectif de présenter les jeunes chorégraphes
sélectionnés par Benjamin Millepied pour cet “incubateur de création”. S’ils seront amenés
par la suite à créer deux pièces (l’une dansée par des élèves de conservatoires et l’autre par des professionnels), on les découvre ce soir-là en tant que chorégraphes-interprètes. Leurs solos sont associés à des oeuvres musicales sélectionnées par le compositeur Nico Muhly et à des artistes plasticiens de POUSH. Une thématique doit relier les propositions : le temps, inspiré par l’essai Le rythme des autres de Marielle Macé.

À lire également : Paris Dance Project - Entretien avec Benjamin Millepied et Solenne du Haÿs Mascré

Des propositions multiples et originales
Alexandre Fandard

Anna Chirescu propose, dans Aeon, une danse connectée à la nature au beau milieu de la forêt, en se servant pleinement de l’oeuvre de Diane Chéry. Dans Time to empty the bladder, Mellinda Boubettra se transforme en sculpture grâce à son costume et se meut au son d’un homme qui liste tous les temps possible : temps de divulgation d’un secret, temps d’un écho… La Chute est une proposition politique. Alexandre Fandard, habillé en livreur Ubereats et masqué, dénonce l’invisibilisation et la méconnaissance de ces travailleurs. Son solo est restreint dans l’espace, les mouvements sont hachés. La tension corporelle se fait sentir.

Palme d’or pour Sixtine

Le solo le plus marquant est celui de Sixtine Manigot. Il explique que 2h06 est l’heure à laquelle son cycle de sommeil est interrompu par une insomnie. Il souhaite s’affranchir du temps sociétal qui nous contraint. S’il commence près de la sculpture choisie, il s’en éloigne peu à peu et sa danse se propage. Ses yeux s’ouvrent et il dévoile sa gestuelle singulière. Le mouvement part de ses bras et de ses épaules, ses mains guident ensuite sa tête. De ce solo émouvant on retient notamment le passage au sol où il semble s’emmêler les jambes.

Séance d’improvisation


Sous la nef Benjamin Millepied, Caroline Osmont et Leïla Kae livrent à une improvisation sur la Chaconne de la Partita pour violon seul n°2 en ré mineur de Bach. Chacun dévoile son style chorégraphique. Chez Benjamin on retrouve une énergie débordante, comme un besoin vital de danser. Ses sauts et ses tours ne sont pas toujours très propres, le mouvement est brut et beau. Caroline, danseuse à l’Opéra de Paris, joue des codes de la danse classique. Elle reprend des mouvements académiques qu’elle exécute à la perfection en short basket, mais l’instant d’après elle brise ce style pour des inspirations hip-hop. Sa vivacité est époustouflante. Leïla Ka se dévoile dans une gestuelle plus contemporaine.

Benjamin Millepid, Caroline Osmont
En duo
Caroline Osmont, Benjamin Millepied

L’ancien directeur de la danse à l’Opéra de Paris et Caroline Osmont, danseuse dans l’institution, se retrouvent sur la musique de Einstein on the Beach de Philip Glass. Si leur performance commence par une projection de leur danse, ils entrent rapidement dans le Hangar et montent sur scène. Leur duo au style néoclassique est fluide. Très vite, ils se remettent à courir. C’est l’affolement dans le public : ceux qui ne veulent pas se contenter de regarder la projection se précipitent dehors. On retrouve alors les deux danseurs au bord de l’eau pour un moment suspendu de pure grâce. Et puis de nouveau c’est la course, ils rentrent dans le Hangar, rejoignent la scène et saluent

Encore plus !

Ce duo nous paraît bien court tant on aurait aimé les voir investir d’autres espaces du
Hangar Y. Ils auraient pu nous faire courir derrière eux pour aller danser dans le sous-bois et ainsi nous faire découvrir toute la richesse de ce cadre.

Un seul regret

Le Paris Dance Project nous a offert une parenthèse enchantée, les nombreuses familles
présentes ont été séduites par cette soirée gratuite et festive. Parfois le public se détourne
de la danse pour partager un moment de vie en prenant une bière sur la pelouse. Un seul
regret chez ceux qui étaient avant tout venus pour la danse : ne pas avoir vu toutes les
propositions. Les horaires de passage des solos ne sont pas divulgués et les danseurs ne
se produisent que deux fois… C’est le jeu !

Benjamin is back ?

Si ce début du mois de juin place Benjamin Millepied à nouveau sous les projecteurs
parisiens ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Son premier long-métrage Carmen arrive dans les
salles le 14 juin et il sera sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées en duo avec le
pianiste Alexandre Tharaud
du 6 au 8 juillet.

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