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La danse de Maud Le Pladec à l’épreuve du lieu

DANSE – Ce 10 juillet au soir, la foule de touristes à disparu du Louvre pour laisser place à des spectateurs pressés de découvrir la soirée d’ouverture du festival Paris l’été. Cette année, Maud Le Pladec s’empare de la cour Lefuel pour y donner Static Shot.

Maud Le Place ©Nicolas Despis
Maud Le Pladec et Static Shot : késako ?


L’ancienne danseuse reçoit, en 2010, le prix de la Révélation Chorégraphique du Syndicat de la Critique pour sa première pièce Professor. Depuis 2017 elle est directrice du Centre chorégraphique national d’Orléans. Ce poste ne l’empêche pas d’honorer des commandes comme celle du Ballet de Lorraine avec Static Shot, créé en 2020. Trois ans plus tard, le festival Paris l’été reprogramme cette pièce dans la magnifique cour Lefuel.

Teaser de Static Shot
Danse : garder la ligne

L’énergie est crescendo dans cette pièce. Les danseurs sont plongés dans une transe grâce à l’intensité du groupe. Les mouvements sont précis, forts et répétés s’accordant à la musique techno. Plusieurs phrases chorégraphiques se répètent malgré la courte durée de la pièce.

Les pas à l’unisson n’empêchent pas le spectateur de voir différentes personnalités en scène. On remarque notamment Charles Dalerci qui se singularise dès la marche d’entrée. La vivacité des danseurs ne permet pas de rattraper des placements peu organisés, et on remarque plusieurs fois un défaut de synchronisation dans l’arrivée en diagonale. Le numéro aux airs de French Cancan commence alors qu’il manque encore des danseurs dans la ligne…

Costumes : la fashion week, collection été

Les marches rythmées des danseurs en ligne font penser à un défilé de mode, et la beauté des costumes appuie cette impression. Chaque danseur porte une pièce différente signée par la maison Koché. Le mélange de couleur et de style n’altère pas l’harmonie et la cohérence globale.

Défilé de mode… ©Quentin Chevrier
Espace laissé en l’espèce

Le spectacle étant en placement libre, on se presse pile au centre des gradins. L’entrée des danseurs descendant le long du magnifique escalier en fer à cheval laisse présager une utilisation intéressante de l’espace. Mais cet espoir est déçu, la chorégraphie ensuite ne semblant plus tenir compte du lieu. La pièce auparavant créé pour un plateau noir et sans fond a du mal à s’adapter à ce nouveau terrain de jeu.

La cour Lefuel, nouveau terrain de jeu de Static Shot ©Quentin Chevrier
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