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Les 10 Commandements : L’Envie d’aimer encore

COMÉDIE MUSICALE – Pour célébrer le quart-de-siècle de la comédie musicale devenue culte, Pascal Obispo revient avec ses “10 Commandements” et son tube “L’Envie d’aimer”, le tout dans une version revisitée et résolument moderne qui nous transporte au cœur de l’Égypte ancienne grâce à la technologie d’imagerie 3D.

Moïse ressuscité dans une version 2.0

L’idée de cette résurrection scénique est née d’une rencontre entre Pascal Obispo, le compositeur de la musique, et le producteur Albert Cohen, lors de l’hommage à Daniel Lévi, l’inoubliable interprète de Moïse dans la version originale, décédé en 2022.

Pascal Obispo, accompagné du metteur en scène de cette nouvelle version, Giuliano Peparini, a tenu à faire une émouvante introduction : « Merci d’être présents si nombreux. Il a fallu tout refaire à zéro, avec des chanteurs qui sont un peu tendus parce qu’on est à Paris ce soir, et que c’est toujours important de jouer à Paris. Je veux dédier la représentation à Daniel Lévi »

Ambitieux, le projet vise à reconstruire le spectacle de A à Z avec une nouvelle mise en scène tout en conservant les chansons devenues cultes (L’Envie d’aimer, Le Dilemme, Oh Moïse ou encore Mon Frère) et en y intégrant quelques nouvelles chansons telles que Croire et Sans retour. Bien qu’elles n’atteignent pas le même niveau d’excellence des chansons originales, ces inédits s’intègrent parfaitement à la soirée, renforçant l’impact émotionnel du spectacle. Si l’annonce du projet a suscité un vif engouement auprès de ses fans, nostalgiques de l’œuvre originale, elle a aussi entraîné un bras-de-fer juridique, le metteur en scène de la version d’origine, Élie Chouraqui, dénonçant ainsi : “J’ai peur qu’on abîme mon spectacle” (il a toutefois été débouté en janvier dernier).

Entre violence et espoir

Dans cette nouvelle version, les portes d’un palais en relief 3D s’ouvrent pour dévoiler des projections vidéo sur rideaux, diffusant des images de conflits contemporains… Impossible de ne pas être saisi par le parallèle entre la situation actuelle, et cette histoire où, face à la nature belliqueuse de l’homme, c’est l’amour et l’espoir qui s’élèvent comme remparts. 

Spectacle Nostalgique et Immersif 

Après cette chronologie implacable, place au premier tableau, où Yokébed interprétée avec brio par Sarah Koper se tient face à l’immensité du Nil, symbolisé par les longues traînes fluides de danseuses. Dans ses bras, elle serre une boule lumineuse représentant son bébé Moïse qu’elle dépose sur cette longue traîne en chantant Je laisse à l’abandon, car le pharaon Séthi a donné l’ordre de tuer tous les nouveau-nés hébreux. De sa voix, elle est poignante et d’une intensité qui n’en nourrit pas moins l’harmonie, homogène de l’ensemble des voix féminines.

Un premier tableau déchirant qui rappelle pourquoi Les Dix commandements est devenue une comédie musicale culte. Moïse est ensuite récupéré par la sœur du pharaon Bithia. L’enfant grandit alors dans un palais royal somptueux et a pour frère d’adoption Ramsès. La succession de tableaux, chacun associé à une chanson, va alors défiler : Le Dilemme magnifiquement interprété par une Néfertari dont le cœur balance entre Moïse et Ramsès ou encore La Peine Maximum où les esclaves hébreux sont maltraités. Le spectacle s’adresse avant tout aux fans nostalgiques, délaissant quelque peu la nouvelle génération (l’absence d’introduction des personnages déroutera en effet les spectateurs novices et/ou peu au fait de l’histoire biblique).

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Le parti pris scénographique est complètement assumé : la vidéo est le principal élément de décor, plongeant le public dans un univers immersif d’images 3D en relief impressionnantes. Si l’aspect visuel est un véritable plaisir, frôlant parfois le kitsch (mais on adore), les chorégraphies, hormis quelques belles séquences (la scène d’orgie avec le veau d’or) restent pour leur part trop plongées dans la nostalgie des années 1990, vues et revues.

Un casting vocal à la hauteur de la version originale 

Sur scène, 40 artistes, 9 chanteurs et 31 danseurs font revivre cette histoire exceptionnelle. Les chanteurs livrent des performances remarquables, voire certains excellentes. Parmi eux, Benjamin Bocconi, ancien candidat de « The Voice » offre une interprétation magistrale de Moïse sachant s’élever dans les aigus mais convoquant aussi les graves et la puissance de l’interprète originel. Une intensité dans la vocalité avec laquelle s’allie, bouleversant pour La Peine Maximum, Tony Bredelet (en Josué, fils spirituel du prophète). 

Un standing ovation et une envie d’aimer

Le défi de revisiter ce succès phénoménal des années 2000 (avec alors près de 2 millions de spectateurs et sa chanson emblématique qui résonnait sur toutes les ondes), était de taille. Mais ce soir, l’émotion aura transporté la salle, qui n’a pas hésité à se lever pour chanter à l’unisson avec les 40 artistes, vêtus de blanc, le titre phare rendant ainsi un hommage vibrant à Daniel Lévi. Sur l’écran s’affichaient de nombreux messages d’espoir dont celui-ci du philosophe Elie Wiesel : « La paix n’est pas un don de dieu à ses créatures. C’est un don que nous nous faisons les uns aux autres ». 

Après ce mois de juin à La Seine Musicale de Boulogne-Billancourt, cette comédie musicale poursuivra sa tournée des zéniths à travers la France.

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