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Jeu des 7 familles au Festival Mozart dans la Drôme

Les FESTIVALS sont l’occasion d’assister à des moments particuliers de musique et de vie, réunissant habitants, visiteurs, et souvent des publics familiaux… À l’issue du concert donné à guichet fermé dans l’abbaye cistercienne de Léoncel ce 14 juillet, deux enfants jouaient aux cartes dans un coin en attendant le retour de leurs parents partis féliciter les musiciens… Voici leur discussion, dont nous sommes convaincus qu’elle s’est tenue (ou presque) :

« -Dans la famille Mozart, je demande … le Père !
-Lequel ?
-Comment ça lequel, il en a plusieurs peut-être !?
-Ben, oui…
-…Bon, alors je demande… le père spirituel !
-Lequel ?
-Tu te moques de moi, n’est-ce pas ?!
-Ben, non…
-… … d’accord, dans ce cas je demande le père spirituel et musical !
-Lequel ?… non, je plaisante, voilà je te donne la carte Haydn, mais tu savais que Mozart le surnommait “Papa Haydn” ?
-Mais oui, bien sûr… je n’ai pas du tout dit ça au hasard.
-Ah oui, en plus tu as forcément lu le programme de ce concert du 14 juillet au Festival Mozart dans la Drôme, qui rappelle également ce qu’Haydn a écrit au sujet de Wolfgang Amadeus Mozart au père de celui-ci : ‘Votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse !’
-Mais oui bien sûr, je te rappelle qu’on joue au jeu des 7 familles de ce concert. D’ailleurs, c’est encore à moi de jouer du coup ! Dans la famille Haydn, je demande son quatuor à cordes « Les Sept Dernières Paroles du Christ » et comme c’est au programme du concert auquel on vient d’assister, je sais que tu vas me donner cette carte. Alors j’en demande une autre et même 4 d’un coup. Dans la famille Girard, je demande : le frère Grégoire Girard au violon, la sœur Agathe Girard au violon aussi, le frère Hugues Girard à l’alto et la sœur Lucie Girard au violoncelle. Je vais avoir toute la famille ça va être super, en plus ils jouent trop bien : c’était plein de vie et d’énergie, “virtuose” qu’a chuchoté mon papa pendant le concert, avec des notes qui voguaient comme un bateau sur l’eau, et puis ils se regardaient tout le temps, comme la prof de théâtre m’a dit de faire quand on joue.
-Oui bon, grâce à ça tu as retenu tous les noms alors c’est facile tu va me prendre toutes mes cartes ! Tu aurais pu parler en plus de leur travail sur le silence et sur la puissance des phrases musicales, comment ils passaient des pincés au crin épais : c’est comme ça qu’ils traduisent les paroles sacrées rien qu’avec des notes, des cordes et des archets.
-Et oui, et c’est toujours à moi ! Alors je demande aussi le grand-oncle René Girard.
-Pioche ! parce que là quand même tu m’en demandes trop, je ne sais même pas ce qu’est un anthoprologue. À mon tour du coup, enfin ! Dans la famille sacrée, je demande le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Je sais que tu les as, ils étaient réunis, dans cette œuvre que Haydn a re-composée pour quatuor.
-Tiens, mais tu ne l’emporteras pas au Paradis.
-Ben si justement, et je continue : dans la famille Bellamy, je demande le journaliste Olivier. J’ai beaucoup aimé son travail de récitant, comment il prenait bien le temps de dire lentement le titre de chaque mouvement, sa conviction jusqu’au chuchotement comme une confession, ou en levant la voix pour les dernières paroles…
-Voilà, tiens… oh mais les parents sont en train de partir sans nous ! ils ont la tête ailleurs depuis la première note on dirait. Allez vite, qu’ils ne nous oublient pas, et on finira la partie dans la voiture… »

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