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Concert de Noël Radio Classique : nos pronos 2024 !

CONCERT DE NOËL – Bordeaux a trouvé la formule, et n’est pas prêt de la lâcher ! Depuis plusieurs années, son Concert de Noël Radio Classique est l’occasion de donner la main au public, qui choisit le programme en direct ! Animé par Jean-Michel Dhuez, voix de Radio Classique, le « concert-crochet » des fêtes bordelaises a un mérite : il nous permet de faire des paris, et de tester le goût d’un public qu’on dit souvent conservateur. Alors, on y va ?

On y va ! Pour ce concert, les règles du jeu sont simples : l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine et le Chœur de l’Opéra de Bordeaux, emmenés par leur tout nouveau directeur musical, Joseph Swensen, ont travaillé 16 partitions, réparties en 5 catégories (Chœur d’Opéra, Grande Valse de Strauss, Chant de Noël Américain, Lent et Poétique et Chant de Noël Traditionnel). Si vous enlevez l’ouverture du Candide de Bernstein, menée tambour battant et rythmiquement virtuose, voilà qui nous laisse avec trois morceaux par catégorie.

Pour chacune d’entre elle, le public vote à main levée pour choisir la partition qui sera jouée, et les deux qui resteront sagement fermées sur le pupitre. Alors, on teste les goûts du public ? On essaye de voir si on peut deviner ? C’est parti !

Chœur d’Opéra : La Traviata vs Faust (Gounod) vs Eugène Onéguine de Tchaïkovsky

Cote : 5 contre 1

Allez, cette année c’est sûr : le public aura la curiosité d’aller voir ailleurs que chez Verdi, si la musique y est. On parie que le public aura envie d’entendre un peu de Tchaïkovsky, lui qui enchante le Grand-Théâtre le même soir avec son Casse-Noisette. Va pour Eugène Onéguine…

Résultat : Perdu ! C’est La Traviata qui gagne, comme d’hab’… Leçon pour la prochaine : le public aime entendre ce qu’il connaît. On se fera plus avoir !

Grande Valse de Strauss : Le Beau Danube Bleu vs La Chauve-Souris vs la Valse de l’Empereur

Cote : 2 contre 1

Donc, si on suit la logique, il y a même pas match : victoire assurée pour le Beau Danube Bleu, ses « ploum ploum » ancrés si profond dans notre inconscient que le vote s’annonce stalinien, et promet de transformer l’auditorium de Bordeaux en Konzerthaus viennois un 1er janvier…

Résultat : perdu ! Ok, on comprend plus rien : c’est la Chauve-Souris qui l’emporte ! On va devoir réviser notre stratégie…

Chant de Noël Américain : Little drummer boy vs The little road to Bethlehem vs Tomorrow shall be my dancing day

Cote : 10 contre 1

C’est la Swensen touch ! Une compile de Noël traditionnels américains, moins funky que Jingle Belle ou Mariah Carey certes, mais qui sentent bon la cannelle et le « mistletoe ». Des tubes que vous pouvez retrouver dans le « Christmas album » de Franck Sinatra, et dont le plus connu est le Little Drummer Boy, notre choix. Bon, et puis il faut bien trouver du boulot aux percussionnistes : depuis l’Ouverture de Candide ils s’endorment sur leur caisse claire…

Résultat : gagné ! On double la mise ! Rompompom pom !

Lent et poétique : Symphonie en Ut de Bizet vs Chanson de Solveig vs Suite Pelléas et Mélisande de Fauré

Cote : 2 contre 1

Quoi de mieux que les fjords norvégiens pour une ambiance de Noël ? La mélancolie de cette mélodie envoûtante sera à coup sur le choix du public. En tout cas, on a très envie d’entendre la patte Swensen, et la réminiscence de ses origines scandinaves dans cet arrangement pour violon seul.

Résultat : gagné ! Et on double la mise, avec une version sublime, toute en couleurs et en contrastes que les cordes dessinent dans un ciel uni. Comme une aurore boréale, un joli moment de grâce pour cette soirée.

Chant de Noël Traditionnel : Arlésienne de Bizet vs Oratorio de Noël de St-Saëns vs Judas Maccabeus de Haëndel

Cote 6 contre 1

L’heure de la revanche a sonné pour Bizet ! Comme le dit Jean-Michel Dhuez : « si vous choisissez l’Arlésienne, vous risquez de la chanter dans votre tête toute la semaine ! ». À coup sûr, c’est vers ce bon matin où on rencontre le train qu’ira le choix du public, d’autant que le reste fait a priori moins rêver…

Résultat : Perdu, encore ! Comme Verdi, Haendel déclenche une sorte de réflexe pavlovien… On s’attend à de la trompette à gogo et de grands accords fortissimo dans un chœur qui décoiffe. Pas de pot : c’est un choral dans la plus pure tradition protestante. De quoi donner à ce Noël 2024 à l’auditorium une touche de sobriété qui, finalement convient assez bien à cette drôle d’année qui vient de passer. Comme quoi, le public toujours raison, non ?

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1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour
    Un peu déçu de ne pas retrouver l’ONBA au grand complet comme il se doit pour un événement de cette importance mais tous les instrumentistes ont mis les bouchées doubles. Bravo à eux toutes et tous. !

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