AccueilSpectaclesComptes-rendus de spectacles - LyriqueJakub à l'Olympia : "Barock" sans frontières

Jakub à l’Olympia : « Barock » sans frontières

CONCERT – L’Olympia, ce temple des concerts depuis des lustres, accueille le 12 octobre un concert atypique, « Let’s barock ! », conçu et porté par Jakub Józef Orliński, le contre-ténor star du petit monde baroque. 

Présenter le répertoire baroque pour qu’il devienne « accessible » à un plus grand nombre d’oreilles est toujours une bonne idée. Et quoi de mieux que l’Olympia pour ça ? Jakub balaie tout de suite les critiques : le fait qu’on exécutait les œuvres à l’époque avec les instruments qu’on avait sous la main, permet à JJO lui-même de dire pendant le concert qu’en usant des instruments modernes, on reste dans la filiation d’une tradition. En route pour un show « Barock » alors !

Haendel sauce Coquatrix

Tous les attendus d’un Olympia sont là : éclairages tonitruants épousant l’intention musicale, moments d’improvisation, interaction avec le public, Jakub en chauffeur de salle, public qui frappe dans les mains en rythme…

Mais surtout, Jakub et sa bande ont choisi un programme façon hit parade, avec les tubes absolus du répertoire baroque : Monteverdi, Vivaldi, Purcell, Haendel etc. Les arrangements, entre jazz et pop, permettent toujours d’entendre au moins une fois l’œuvre originale dans sa forme vocale initiale, avec ensuite des rythmiques plus marquées et des variations de plus en plus énergiques !

Boys band baroque

Aleksander Dębicz est l’auteur principal de ces arrangements, qu’il exécute avec puissance et raffinement au piano. Wojciech Gumiński gère les basses électrifiées et se déchaine dans les improvisations avec des propositions sonores surprenantes et expressives. Aux percussions, Marcin Ułanowski soutient et booste l’ensemble de la formation. Chacun a son petit moment pour montrer l’étendue de son talent.

JJO est quant à lui au centre, avec une présence scénique efficace, il bouge tout le temps très musicalement, et donne de la voix avec générosité et une sincérité qui font mouche. Le public est à ses pieds dès le début ! Tout est sonorisé, amplifié, ce qui permet à la salle une réception agréable, mais qui uniformise un peu le rendu sonore des morceaux pourtant très différents dans leurs caractères. La voix est vraiment belle de timbre et chatoie de couleurs et de nuances. Après un medley baroque et de belles impros sur des compositions d’Aleksander Dębicz, il conclut le concert avec l’air de Vivaldi, Vedrò con mio diletto qui l’a rendu viral il y a 8 ans. 12 millions de vues pour Vivaldi c’est pas mal, non ?

Break and belt

Au fil des morceaux, Jakub le baroqueux devient barockeur et utilise alors aussi sa voix naturelle de baryton, doublant alors son étendue vocale, et se livre à de belles prestations de breakdance, attendues et saluées par le public. Il est jeune, il est beau, il est souriant, il chante bien : il emballe donc la salle, qui l’ovationne debout bien sûr, et qui reçoit en bonus, tout d’abord un air de rock polonais plutôt sage et émouvant, puis en véritable bouquet final, une version échevelée de Strike the Viol de Purcell qui atteint le sommet des variations rythmiques et de la pyrotechnie vocale et chorégraphique !

À lire également : Notre interview avec Jakub Jozef Orlinski
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