ACTU – Par un communiqué commun, l’architecte Jean Nouvel et la Philharmonie de Paris ont annoncé la fin de leurs différents « tous domaines confondus, notamment sur les coûts et les délais ». Une fin des tensions qui faisaient taches dans la réussite de La Philharmonie de Paris.
Youpi : ils s’aiment toujours ! Monsieur Jean Nouvel, la société Ateliers Jean Nouvel et l’établissement public de la Cité de la musique – Philharmonie de Paris ont conclu un accord « transactionnel » mettant « fin de manière pleinement satisfaisante pour chacune des parties à la totalité de leurs différends, tous domaines confondus, notamment sur les coûts et les délais ».
Depuis l’ouverture de La Philharmonie de Paris en 2015, les tensions étaient vives entre l’institution musicale et son architecte. Jean Nouvel avait même refusé d’assister à l’inauguration, prêt à renier la paternité du bâtiment qu’il ne jugeait pas finalisé selon ses idées. La Philharmonie de Paris réclamait 170 millions d’euros à l’architecte, en raison des surcoûts survenus lors du chantier et de pénalités de retard. Les travaux estimés en 2006 à 173 millions avaient finalement atteint les 386 millions… Dernier rebondissement de la saga, fin 2019, l’architecte Jean Nouvel avait déposé plainte pour « favoritisme, prise illégale d’intérêts, détournements de fonds publics, concussion, faux et usage de faux ». Ambiance…
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15 millions d’euros de travaux complémentaires
Mais tout ceci est dernière nous : « Les parties, qui reconnaissent que ces différends étaient la conséquence de divergences et de malentendus, ont décidé de les surmonter en engageant un dialogue aux fins de voir respecter et protéger l’intérêt public culturel, indique le communiqué commun. La maîtrise d’œuvre – assurée par Jean Nouvel et sa société -, d’une part, l’établissement public Cité de la musique – Philharmonie de Paris, d’autre part, « n’ont plus aucune revendication, de quelque nature qu’elle soit, l’un envers l’autre, » et « se désistent et renoncent définitivement à toute réclamation, instance et action, devant quelque juridiction que ce soit ».
Restait la question des modifications que l’architecte appelait à faire réaliser pour finaliser son geste architectural. Et là, l’État, la marieuse dans cette affaire, vient faire un petit cadeau de réconciliation : les parties « annoncent s’être accordées sur la réalisation d’un programme de travaux complémentaires, arrêté dans le cadre d’une enveloppe de 15 millions d’euros décidée en accord avec l’État. Ces travaux seront réalisés sous la maîtrise d’œuvre d’AJN et de Monsieur Jean Nouvel. » Ils vécurent heureux….