CONCERTS – On le confond souvent avec Johann Strauss père et fils, qui ont inventé la valse viennoise. La musique de Richard Strauss (1864-1949) est tout sauf rose et sucrée. Elle est intense, immense, spatiale ! La Philharmonie de Paris propose deux concerts les 30 et 31 mai pour découvrir l’art de ce compositeur. À l’affiche ? Des experts : l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig dirigé par Andris Nelsons.
La musique du film 2001, l’Odyssée de l’espace ? C’est lui. L’opéra Le Chevalier à la rose ? C’est encore lui. Le compositeur allemand Richard Strauss (1864-1949) est l’un des grands maîtres de la musique symphonique. Héritier de Richard Wagner, il a exploité toutes les ressources de l’orchestre… parfois même jusqu’à ses limites.
S’il y avait un record du monde du nombre de décibels inscrits sur une partition, il en serait le gagnant. Le réalisateur Stanley Kubrick ne s’y est pas trompé et a choisi la partition de Strauss intitulée Ainsi parlait Zarathoustra pour le générique accrocheur de 2001, l’Odyssée de l’espace.

Cette partition ainsi que d’autres du compositeur sont à l’affiche de La Philharmonie de Paris pour deux concerts grands formats. Dans la Grande Salle Pierre-Boulez, les 30 et 31 mai, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig – le plus ancien des orchestres au monde – sera dirigé par Andris Nelsons.
Le chef letton est l’un des experts de la musique de Strauss : Richard mais aussi Johann Strauss père et fils, les inventeurs de la valse. Le 1er janvier 2020, il a même dirigé le concert du Nouvel An à Vienne avec le Wiener Philharmoniker.
Lundi 30 mai : Ainsi parlait Zarathoustra
Pour ce premier concert, le Gewandhaus de Leipzig montrera toute la force de l’écriture de Richard Strauss. D’abord avec Don Juan, une partition insolente, séductrice et sans complexes, à l’image du héros de Molière. C’est un poème symphonique, une musique pour orchestre inspirée d’une œuvre littéraire, toute comme Ainsi parlait Zarathoustra, d’après le philosophe Nietzsche.
Ce genre du poème symphonique devient la spécialité de Richard… qui n’a pas 27 ans à l’époque ! Entre ces deux œuvres, La Burlesque pour piano et orchestre est un monument de virtuosité que grimpera le pianiste autrichien Rudolf Buchbinder.
Le programme :
- Don Juan
- Burlesque pour piano et orchestre
- Ainsi parlait Zarathoustra
Lundi 30 mai, 20h30 – Grande Salle Pierre-Boulez – Philharmonie – 10 à 110 euros.
Mardi 31 mai : Une Vie de héros
Richard Strauss aime les héros. Après le Don Juan de Molière, ce deuxième concert propose une lecture musicale du Macbeth de Shakespeare. Et pour Une Vie de héros, Strauss s’est inspiré… de sa propre vie ! Dans Le Chevalier à la rose, son plus célèbre opéra, il pose un regard moqueur sur la grande époque des valses de Vienne. De sa partition décrivant une histoire d’amour dans une ambiance à la Sissi l’impératrice ironique voire amère, il tire une suite de valses qui sera le temps fort de ce concert.
Le programme :
- Macbeth
- Le Chevalier à la rose (suite de valses),
- Une vie de héros