CÉRÉMONIE – Les 30 ans des Victoires de la musique classique ont été célébrées hier depuis l’auditorium de Dijon. Retransmises en direct sur France 3 et France Musique, en voici le palmarès.
La cérémonie a été joliment introduite par des élèves danseurs du Conservatoire de Dijon, de la compagnie Emka et du centre chorégraphique national (CCN) de Créteil. Une chorégraphie de Mehdi Kerkouche les a fait se déployer dans tout l’auditorium de Dijon, sur la Danse des sauvages, extraite des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau, en hommage à cet enfant du pays (Rameau est né à Dijon). La cérémonie a ensuite continué à un rythme allegro, portée par l’Orchestre de Dijon-Bourgogne, dirigé par la cheffe Debora Waldman.
Cette année, 7 Victoires ont été attribuées :
Soliste instrumental
Encore une Victoire (celle de trop ?) pour le pianiste Bertrand Chamayou, qui a interprété, avec une prise de risque maximum, la très virtuose Toccata, extraite du Tombeau de Couperin de Ravel.
Artiste lyrique
Belle récompense, justement méritée, pour la mezzo-soprano Marina Viotti qui a interprété, avec beaucoup de sincérité et de musicalité, Mon cœur s’ouvre à ta voix, extrait de Samson et Dalila de Saint-Saëns.
Révélation – soliste instrumental
Elle revient au violoncelliste Aurélien Pascal, qui a pu montrer sa belle intériorité, avec la prière Kol Nidrei de Max Bruch.
Révélation – artiste lyrique
Pour la jeune soprano Alexandra Marcellier, à la voix aussi généreuse que son sourire, qui a livré une version sensuelle de l’air Tutte nel cor vi sento, extrait d’Idoménée de Mozart.
Révélation – chef d’orchestre
Visiblement, les membres du jury n’ont pas réussi à départager les vainqueurs. Victor Jacob et Lucie Leguay sont donc montés à deux sur la scène pour recevoir leur V de la Victoire. Ils avaient chacun pu diriger l’orchestre de Dijon-Bourgogne.
Compositeur
Fabien Waksman s’est vu attribuer la récompense, pour son concerto L’île du temps, pour accordéon et orchestre symphonique, interprété par le talentueux Félicien Brut.
Enregistrement
Le disque Matthäus-Passion, enregistré chez Harmonia Mundi par l’ensemble Pygmalion, a reçu la Victoire. L’occasion pour le chef Raphaël Pichon de rappeler l’importance intemporelle de la musique de Bach, qui nous élève.
