CONCERT – Le San Francisco Symphony, dirigé par son nouveau directeur musical Esa-Pekka Salonen, s’est produit à la Philharmonie de Paris ce vendredi 10 mars dans le cadre d’une tournée européenne.
Le programme a mis en avant des oeuvres telles que « Radical Light » de Steven Stucky, la Symphonie n°5 de Jean Sibelius et le Concerto pour violon de Samuel Barber, interprété par le jeune violoniste Johan Dalene qui a fait ses débuts à la Philharmonie de Paris.
“Lumière radicale”
La soirée commence avec « Radical Light » de Steven Stucky, une composition créée en 2007 par Esa-Pekka Salonen à la tête du Los Angeles Philharmonic. Les sonorités éthérées de cette œuvre, “nées du silence et des profondeurs”, évoluent par vagues successives traversées à plusieurs reprises par des climax plus animés laissant une large place aux cuivres. La direction élégante et précise d’Esa-Pekka Salonen a permis aux différentes sonorités orchestrales de s’exprimer pleinement.
À lire également : la neuvième fait un malheur dans la maison de Mickey
Les débuts d’un artiste
Le jeune violoniste Johan Dalene a ensuite interprété le Concerto pour violon de Samuel Barber. Bien que virtuose, il a manqué de la maturité nécessaire pour soutenir les grands épanchements lyriques de l’Allegro initial. Le public, cependant, l’a soutenu tout au long de la soirée, applaudissant entre les mouvements. Le Finale a permis à Johan Dalene de déployer sa virtuosité virevoltante, réunissant soliste et orchestre dans une même cavalcade brillante et forcenée. Il a terminé la soirée avec une interprétation réussie du Finale de la Sonate n°4 pour violon seul en mi mineur op. 27 d’Eugène Ysaÿe.

Une si belle symphonie
La seconde partie de la soirée a été dévolue à la Symphonie n°5 de Sibelius. La lecture d’Esa-Pekka Salonen a offert une vision certes apollinienne et d’une grande beauté formelle, mais indiscutablement plus distanciée, plus froide et sans émotion que celle de Sir Antonio Pappano et l’Orchestre de l’Académie Sainte Cécile de Rome en février dernier. Les deux bis ont renoué avec l’esprit du compositeur pour conclure ce concert: la Valse triste et la Marche tirée de la Suite Karelia op. 11.
