L’enfance de l’art à Cortot

CONCERT – Partenaires à la ville comme au piano, Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle nous convient Salle Cortot pour un programme original à quatre mains autour de l’enfance et de ses mystères, à l’occasion de la parution de leur nouvel album, Passage Secret au label Alpha Classics.

Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle se passionnent pour le piano à quatre mains depuis de nombreuses années. Ils sont les Fondateurs et directeurs artistiques du Rungis Piano-Piano Festival créé en 2020, qui met en lumière le répertoire pour duo de pianos et promeut les jeunes talents intéresses par cette formation particulière.

La cour de re-création

De nombreux compositeurs français se sont penchés sur le royaume de l’enfance. En ouverture de programme, le petit Claude (Debussy !) débarquait avec sa Petite Suite L65 datée de 1886/1889 : quatre mélodies aériennes et toutes en pudeur et en simplicité. Puis les Jeux d’enfants de Bizet : une combinaison merveilleuse de vigueur et de poésie, de raffinement et simplicité enfantine. De la délicieuse Escarpolette à la Poupée en forme de berceuse, aux Bulles de savon qui semblent voler dans la pièce, tout l’esprit du compositeur rejaillit sans distance.

Stéphane Friédérich (à droite) présente le concert (© Nathanael Charpentier)

En seconde partie, la suite Dolly de Gabriel Fauré -surnom de la toute jeune fille d’Emma Bardac, l’Emma Bardac qui fit tourner la tête de Debussy et Fauré- se compose de six mouvements particulièrement attachants dans leur simplicité, la fraîcheur de leur inspiration et l’élégance de ses références à la jeunesse dans toute son insouciance. Bien moins connues, Les Feuilles d’Images (1930) du breton Louis Aubert, graves sombres en terme, entrainent l’auditeur sur les sentiers escarpés de l’adolescence. Confidence, Chanson de route, Sérénade, Des Pays Lointains traduisent le côté savant et rigoureux de la musique de Louis Aubert, dont il reste pour autant beaucoup à découvrir. Un tube incontournable pour finir Ma mère l’Oye, dans sa version originelle pour piano à quatre mains. Composé en référence aux contes de Charles Perrault, Ma Mère l’Oye fut créée en 1910 par deux jeunes enfants. Ravel s’immerge ici avec amour et bienveillance dans le monde enchanté de l’enfance, thématique qu’il traitera plus tard dans sa fantaisie lyrique sur un texte de Colette, L’Enfant et les Sortilèges.

© Nathanael Charpentier
Berlinskaïa / Ancelle : jeu d’enfants !

L’entente artistique et humaine qui relie Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle paraît idéale. A l’énergie du second répond la délicatesse de la première, tous deux au service d’une technique hautement maîtrisée certes, mais toujours imprégnée de poésie et de sensibilité. Un petit texte du programme le résume très bien : « Cette musique n’est-elle pas plutôt une clé ? La Clé d’un passage secret entre les jeux d’enfants et les jeux d’adultes ? La clé d’un passage étroit entre les pays imaginaires des enfants et les jardins féériques des grandes personnes ? » Pas mieux !

À lire également : Arthur Ancelle et Ludmila Berlinskaïa, duo Est-Ouest

La cinquième édition du Rungis Piano-Piano Festival se déroulera du 2 au 6 octobre prochains à Rungis, avec notamment un hommage à Michel Legrand, une soirée hors les murs au Théâtre des Champs-Elysées avec la participation de l’Orchestre National de Lille et la présence de plusieurs duos pour piano en concert.

Demandez le programme !

  • C. Debussy – Petite Suite
  • G. Bizet – Jeux d’Enfants
  • G. Fauré Dolly
  • L. Aubert – Feuille d’Images
  • M. Ravel – Ma mère l’Oye
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